La Ferrari F430 GT 3 engagée en BGTC par Francorchamps Motors et le Delahaye Racing Team rencontre une concurrence rude et acharnée cette année.
Disputées en prologue des 12 Heures de Spa Francorchamps, les 5ème et 6ème manches du championnat GT ont été le théâtre de nombreux faits de courses dont Fred Bouvy et Damien Coens auront été autant les bénéficiaires que les acteurs malheureux.
La première séance d’essais qualificatifs disputée le vendredi après-midi aura vu Damien Coens conquérir une intéressante quatrième place à l’issue de quelques tours chrono, reflet de la maîtrise acquise au fil des courses par le solide équipier de Fred Bouvy.
La journée se termine lorsque Fred Bouvy se lance à son tour à l’assaut du chronomètre pour la seconde séance qualificative. Si le pilote Red Bull parvient à améliorer le temps réalisé quelques heures plus tôt par Damien Coens, il n’en est pas moins relégué au huitième rang de la hiérarchie. La concurrence est affûtée, six pilotes se tenant en à peine plus d’une seconde ! A l’évidence, la Ferrari accuse quelques kilos de trop sur la balance et ce léger embonpoint se fait sentir.
La nuit porte conseil ….. et apportera surtout deux nouvelles portières à la belle italienne, venues en droite ligne de l’usine au cheval cabré. Moulées en carbone, elles offrent un gain de poids d’une trentaine de kilos par rapport aux portières d’origine. Cette cure d’amaigrissement rapide nécessitera un long travail nocturne aux mécaniciens de Francorchamps Motors, du montage à la remise en couleur en passant par l’installation des poignées et des charnières, sans oublier les cadres des vitres et le lettrage.
Samedi 6 juin peu avant 10 heures, la Ferrari débarque sur la ligne de départ avec Damien Coens au volant. Belle envolée, cadence élevée, Damien utilise au mieux le potentiel de la F 430 GT 3 durant les 12 tours de son relais et se montre très en confiance. Son assurance impressionne, les chronos sont excellents. Audi, Dodge et autres Ford GT restent en ligne de mire.
Une petite stratégie bien mise au point et surtout parfaitement exécutée va permettre un relais éclair et quelques précieuses secondes gagnées sur les adversaires.
Fred Bouvy se glisse dans l’habitacle de la Ferrari et quitte les stands dans le hurlement du V8 poussé à plein régime. Lui aussi connaît le mode d’emploi, il enchaîne les chronos de bonne facture et poursuit le travail de Damien. Les concurrents auront lâché prise un par un durant cette manche et seule la remontée de l’Aston Martin de Vosse-Renard aura un moment éveillé l’attention du team. Au terme de 60 minutes de course et 20 tours parcourus sur le très beau circuit ardennais, la Ferrari soutenue par Daikin, Red Bull, Berghen et DHL termine en seconde position, à seulement 1,8 seconde de l’Audi R8 de Hemroulle-Verbergt. Pas mal, non ?
Deux heures à peine après le podium de la 1ère manche, Fred Bouvy s’élance pour le tour de chauffe de la seconde joute de la journée. Comme à l’habitude, il s’applique à chauffer ses pneus alors que dans le même temps le team prend possession de la piste avec pneus, air-jack, outillage et PC d’acquisition pour un éventuel ajustage de dernière minute. La nouvelle fait l’effet d’une bombe : la sécurité annonce la Ferrari en feu au poste 16 ! L’incroyable information confirmée, le team attendra en vain l’arrivée de la voiture avant de se résoudre à regagner le stand.
Un trop-plein d’essence un peu trop libéral serait apparemment à l’origine de l’incident. Si notre Fred se sort fort heureusement sans mal de la mésaventure, l’auto a trop souffert pour défendre ses chances. La mort dans l’âme, l’équipe ne peut que suivre les débats sur les écrans de télé.
Entre la mousse de Champagne qui aura giclé sur le podium jusqu’à la mousse des extincteurs, le contraste est saisissant. Consolation tout de même pour l’équipe Francorchamps Motors / Delahaye Racing Team : la Ferrari n° 3 se maintient à la 4ème place du championnat à l’issue de cette journée mémorable à plus d’un titre.
Il reste maintenant à mettre à profit les prochaines semaines pour refaire une beauté à la belle italienne. Si le Red Bull a eu les naseaux un peu enfumés ce week-end, il n’en reste pas moins redoutable, surtout lorsqu’il est énervé ! La concurrence est prévenue ….. . Rendez-vous le deuxième week-end de juillet – à nouveau à Francorchamps – pour les deux prochaines manches de ce très relevé championnat GT.