Si les deux séances qualificatives de ce meeting limbourgeois n’ont pas permis à Romain Troonbeeckx de faire mieux que les 5ème et 8ème chronos, les deux courses allaient par contre permettre au jeune pilote brabançon de faire étalage de tout son talent avec à la clef deux brillants résultats.
Il est midi lorsque le pilote de la Clio Cup numéro 27 du Delahaye Racing Team se présente sur la première grille de départ de la journée. Le feu vert s’allume, c’est parti pour 14 tours de folie ! Les premiers kilomètres voyaient Van den Berg, Paulsen, Verbist et Troonbeekcx prendre le large sur la meute des poursuivants, chacun y allant au passage de son petit travers ou de sa petite faute, pour la plus grande joie du public mais fort heureusement sans conséquence : Verbist en travers dès le 1er tour, Paulsen à la faute à l’entame du 2ème tour, Troonbeeckx au 4ème tour ….. Ceci n’empêche pas le sociétaire du Delahaye Racing Team de réaliser le meilleur chrono lors du 3ème tour de course bouclé en 1’49’’84, performance qu’il réédite lors du 6ème tour parcouru en 1’48’’89.
Son mérite est d’autant plus grand que la piste est rendue glissante par la faute des camions du Truck Grand Prix qui maculent le bitume d’un mélange d’eau et de mazout et ramènent quantité de terre sur la piste au gré de travers spectaculaires …..
La moitié de la manche est atteinte, Romain Troonbeeckx est alors troisième derrière Van den Berg et Verbist qui se battent virage après virage pour le leadership d‘une course âprement disputée. Les trois protagonistes se tiennent à ce moment en moins de 3 secondes, c’est dire si la lutte est intense.
Au 9ème tour, la situation bascule lorsque Paulsen et Lambotte – revenu aux affaires – s’accrochent alors que François Verbist se fait éjecter de la piste par Van den Berg. Romain Troonbeeckx idéalement placé évite tout accrochage et s’empare alors de la première place.
Tout est joué ? Pas vraiment ! Nicolas Maiterie – bien revenu lui aussi – entend bien disputer à Romain la plus haute marche du podium et entame avec lui un mano à mano intense.
L’avant dernier tour va apporter un ultime rebondissement à une manche qui n’en manquait pourtant pas. « Nicolas Maiterie m’a touché légèrement alors que nous étions côte à côte, je n’ai pas eu d’autre solution que de tirer tout droit et de couper mon virage. Je savais que j’avais de la sorte bénéficié d’un avantage, j’ai alors fait signe à Nicolas de passer devant moi mais il ne m’a pas compris. » explique Romain après l’arrivée, un peu dépité. La sanction – dure et sans concession – tombe sur les écrans TV : 30 secondes de pénalités.
Alors même que Romain est le premier à franchir la ligne d’arrivée, c’est en 7ème position qu’il figurera quelques instants plus tard dans le classement général de cette manche.
Moins de trois heures plus tard, on prend les même et on recommence.
Romain Troonbeeckx n’a pas baissé les bras, il est toujours motivé et il le prouve dès le premier tour : 8ème sur la grille de départ, 5ème au premier virage, 4ème dans le droit dit « du canal », 3ème à aborder la ligne droite des stands, il affirme d’entrée de jeu ses ambitions !
Bien calé dans les échappements de Verbist et de Van den Berg, il réalise à nouveau les meilleurs chronos du peloton dans les 2ème et 5ème tours !
Cette seconde manche sera nettement plus calme que la première. Les concurrents, peut-être échaudés par les nombreux faits de course de la manche précédente, restent plus circonspects et tout simplement moins agressifs.
Néanmoins, le rythme est élevé et les 14 tours verront les trois premiers se tenir constamment en moins d’une seconde ! C’est sûr, il faut des nerfs solides et une concentration de tous les instants pour tenir ainsi trente minutes. Si Paulsen se rapprochera à diverses reprises du trio de tête, rien ne viendra troubler l’ordre établi. Romain Troonbeeckx coupera la ligne d’arrivée en 3ème position, à 962 millièmes du champion 2008 François Verbist.
Le pilote du Delahaye Racing Team repart de Zolder en tête du classement « junior » de la Clio Cup mais surtout, il a montré une belle maturité dans une compétition qui reste année après année très disputée, un bilan positif au terme d’une journée intense.