Le Delahaye Racing Team a raflé la mise lors de cette manche, faisant profiter ses pilotes du champagne réservé au vainqueur et de la vue imprenable qu’offre la plus haute marche du podium !

Le panneau tenu à bout de bras par le starter donne le ton dès avant le départ : « wet race ». Il est vrai que le ciel est littéralement plombé et que quelques gouttes s’écrasent sur les pare-brises des voitures lors de la mise en grille. Les cartes météo et les observations satellite ne sont guère plus rassurantes. Contre toute attente, les cieux seront pourtant cléments avec les équipages qui seront dispensés de pluie jusqu’au terme de l’épreuve.

La piste humide aura décidé la direction de course à donner un départ lancé. Dès le premier virage,  les deux Kia s’éliminent de concert en allant visiter le bac à gravier tandis que la Mazda RX8 de Lémeret résiste à la Renault Mégane Trophy Endurance de Bouvy. La meute suit à distance, emmenée par la Jaguar et la BMW de pointe. Quelques virages plus tard, la française mange la japonaise et prend une courte tête qu’elle conservera durant un tour avant de reprendre sa 2ème position initiale, toujours devant l’anglaise et l’allemande. La japonaise a bien un moteur de sumo, cela s’est encore vérifié …..

Cette hiérarchie se maintiendra jusqu’aux relais effectués par les leaders au plus près de la fin de la fenêtre de ravitaillement.

Ces relais se feront avec plus ou moins d’efficacité suivant les teams : comme souvent avec célérité pour le Delahaye Racing Team, nettement moins bien pour les autres équipes.  L’entrainement et le professionnalisme sont récompensés, la Mégane reprend la tête à la faveur de cet arrêt bien géré, devançant  de 13 secondes la Mazda et de 28 secondes la BMW concurrente.

Christian Kelders prend ses marques l’espace d’un tour puis se cale sur un rythme régulier, tournant en 1’39’’. Pas de risque inconsidéré. La fin de cette manche verra revenir autant la Mazda que la BMW, entretenant un suspens de tous les instants et tenant le public en haleine.

Il fallait garder les sens en éveil pour contenir la surpuissante Mazda ….. qui – étonnamment – plongera d’elle même dans les profondeur du classement alors qu’elle était revenue à moins de 3 secondes des échappements de la Mégane à 2 tours de l’arrivée. Quant à la BMW, sa remontée ne lui aura servi à rien, Christian Kelders bien informé par le team gérant à merveille cette fin de course pour augmenter de quelques précieux point l’écart avec son poursuivant au classement général et conforter le leadership de l’équipe.

« J’ai assuré le coup » racontera plus tard Christian Kelders. « Il ne fallait pas prendre de risque inutile. Ca n’a pas été simple, chaque dépassement m’a obligé à sortir de la trajectoire plus ou moins sèche pour aller sur des portions plus humides. Un moment, il a eu quelques gouttes de pluie, c’était stressant mais j’étais très concentré, ça s’est vraiment bien déroulé ».

Après les joies du podium, place au travail. Il reste une dernière manche demain. La traditionnelle révision de la voiture va monopoliser l’attention des mécaniciens tandis que les ingénieurs vont étudier les acquisitions de données. La soirée va être longue et laborieuse mais chacun sait que c’est l’indispensable clef de la réussite.