La première manche des Short Races n’a pas souri à la Volvo S 60 du Delahaye Racing Team. Si l’Aston Martin n° 9 grillait la politesse au poleman Stéphane Lémeret au baissé du drapeau, il n’y avait là pas de réelle inquiétude pour le pilote DHL qui se calait immédiatement dans ses échappements en prévision d’un dépassement qui n’aurait pas du tarder. Malheureusement, un bris de cardan dans le quatrième tour en décidait autrement et imposait un retour au stand pour une réparation expresse mais néanmoins trop longue pour espérer revenir au classement général. Un coup dans l’eau ….

Le commentaire de Stéphane Lémeret : « C’est désolant car cette course était taillée sur mesure pour moi, j’avais tous les atouts pour m’imposer et marquer de précieux points pour le championnat. J’avais dit hier soir que sauf souci de fiabilité, nous devions bien figurer dans cette épreuve. Mon commentaire était hélas prémonitoire ».

Seconde course Short Races, second départ et cette fois-ci aucun souci mécanique. Fort logiquement, après avoir bataillé puis distancé une Aston toujours aussi véloce, c’est une victoire méritée qui venait sanctionner cette manche du BRCC.

À quinze heures, c’est à nouveau l’effervescence dans la pit lane du circuit de Zolder lors de la procédure de mise grille des concurrents de la Long Races. Edouard Mondron plaçait la belle Suédoise sur la première place, sous un soleil quasi estival. Une nouvelle fois, c’est l’Aston Martin n° 9 décidément très en verve qui s’emparait du commandement de la course, suivie comme son ombre par la Volvo S 60. Au douzième tour, la voiture du Delahaye Racing Team rétablissait la hiérarchie initiale et se détachait progressivement en tête de course.

Au premier tiers de course, Edouard Mondron s’engouffrait dans l’allée des stands pour un ravitaillement  et un changement de pilote géré en 1’06’’.

« La voiture sous-vire un peu mais ça va ! » expliquait Edouard à l’issue de son relais. « J’ai doublé l’Aston au freinage. En fin de compte, je me suis rendu compte que c’est vraiment ça qui a fait la différence plutôt que le moteur de la Volvo souvent surestimé » ajoute-t-il en honnêtement.

Alexandre Viron assurait alors le second relais. Si intrinsèquement le gentleman driver n’est pas aussi rapide que le duo Lémeret-Mondron, il assurait sa part du boulot en alignant des chronos identiques à ceux de ses rivaux et c’est donc tout naturellement que la Volvo S 60 retrouvait le sommet du classement après la valse des ravitaillements. Une belle prestation assurément !

Au deux tiers de l’épreuve, c’est ensuite au tour de Laurent Richard de se glisser dans l’habitacle de la Volvo. Sans préjuger de l’état des pneus après deux heures de course, l’équipe décidait de changer les quatre roues. Sur la Porsche n° 3, un remplacement des seuls pneus arrière et une moindre consommation permettaient un arrêt plus court, une stratégie et des avantages indéniables qui offrait le leadership à cette voiture. Laurent Richard tenait néanmoins une belle cadence et assurait sans faiblir le second rang jusqu’à l’arrivée.

« Je suis super content ! » lâchait-il avec un grand sourire en descendant de la voiture. « J’étais stressé avant de prendre mon relais. Je n’ai pas commis d’erreur. Ce n’était pourtant pas facile, la Volvo S 60 est une voiture exigeante, une vraie voiture de course, elle nécessite une concentration de tous les instants pour aller vite. Mais quel plaisir à son volant ! Ce résultat est formidable, merci à toute l’équipe ».

« S’il n’y avait pas eu ce bris de cardan en première manche, tout aurait été parfait. Voilà, c’est ainsi, ce sont les aléas de la mécanique. Notre victoire en seconde manche nous a permis de montrer notre savoir-faire et le niveau de  performance de la Volvo S 60. Nous restons aussi en lice pour le titre Short Races. Quant à la Long Races, le résultat obtenu est très positif. Nous nous sommes bien battus. Nous aurions pu prendre le risque de ne changer que deux pneus au lieu de quatre mais de toute façon, nous consommons plus que les vainqueurs, nous n’aurions pas pu gagner beaucoup de temps lors de nos relais qui ont par ailleurs été impeccablement gérés. Cette seconde place – acquise avec deux pilotes sur trois qui ne sont pas des pros – nous satisfait pleinement » concluent Gilles Terlinden et Pierre Sevrin, les deux boss du Delahaye Racing team.

Rendez-vous dans trois semaines sur ce même circuit de Zolder pour les finales de ces championnats BRCC.