Pas de titre pour Stéphane Lémeret. La sentence est tombée en même temps que la transmission de la belle Volvo S60 rendait l’âme quelques encablures après le départ de la seconde Short Race.
La première manche avait pourtant apporté une splendide victoire pour le pilote DHL qui a du batailler ferme pour prendre la tête d’une épreuve très disputée. Intercalé entre L’Aston Martin n° 9 et la Porsche n° 3, Stéphane Lémeret se sera démené comme un beau diable toute la course durant pour s’extraire de cette position 2’30’’ avant l’arrivée, franchir entête la ligne d’arrivée et offrir par la même occasion à tout le team Delahaye un grand moment de joie.
Ayant repris 17 points à la Ferrari leader du championnat, il restait quelques espoirs pour Stéphane Lémeret de décrocher le titre Short Races. Alors que Loïc Deman s’était déjà glissé dans l’habitacle de la Volvo pour la suite du meeting comme prévu initialement entres les pilotes, il cédait de bonne grâce sa place pour permettre à Stéphane Lémeret de défendre jusqu’au bout ses chances de victoire finale, un geste sportif appréciable et apprécié
Relégué au 8ème rang sur la grille de départ de la seconde manche comme le veut le règlement qui stipule que les huit premiers concurrents de la manche 1 partent dans l’ordre inverse de leur arrivée dans la manche 2, Stéphane Lémeret s’élançait au milieu d’une meute compacte une fois le feu mis au vert. Très vite revenu aux avant-postes, il évitait de justesse l’Aston Martin en perdition dès le premier virage pour se caler dans les échappements de la Ferrari rivale. Las, dans le 3ème tour, la transmission refusait tout service au freinage de la chicane et le pilote n’avait d’autre choix que de s’immobiliser au bord de la piste …….
« Je n’avais plus de transmission, la voiture s’est arrêtée et voilà ….. » raconte Stéphane Lémeret, quelque peu dépité. « Les frères Thiers remportent le championnat. Ils ont été réguliers, ils méritent cette victoire. Je suis déçu évidemment, mais nous avons quand même remporté la première course ».
« Une pièce de la transmission est cassée et la réparation n’est pas possible. Nous redoutions d’être confrontés à une panne lors de cette journée au timing si serré, hélas c’est arrivé. C’est rageant mais la mécanique n’est pas une science exacte. A l’évidence, Solution F – qui a conçu la voiture – devra travailler cet hiver pour nous assurer une fiabilité sans faille pour les prochaines courses» explique Gilles Terlinden après avoir évalué les dommages.
Il ne reste plus qu’à ranger la voiture et tout l’imposant matériel mis en place, sous les regards philosophes d’Edouard Mondron et de Loïc Deman du coup privés de Long Race.
« Même si nous passons très près d’un titre, le bilan de la campagne 2012 est néanmoins positif. Nous n’avions pas de programme fixe à l’aube de cette saison entamée si tardivement. Nous avons pourtant pu tout d’abord montrer nos capacités à faire gagner l’Audi R8 officielle qui nous a opportunément été confiée en début de saison, puis nous avons ensuite amené à la victoire une toute nouvelle voiture jamais vue en Belgique, cette splendide Volvo Silhouette. De beaux motifs de satisfaction, non ? » conclue Pierre Sevrin.