2013spa24hours (16)

Boucler cette 65ème édition des 24 Hours of Spa, ça, c’est fait pour Christian Kelders, Daniel Desbruères, Pierre Hirschi et Marc Rostan. Au terme d’une course rendue éprouvante par la chaleur, ils s’adjugent la 26ème place au classement général et la 5ème dans la catégorie Gentleman Trophy.

’Nous n’aurions pas pu espérer beaucoup mieux’’ confie Christian après l’arrivée. ‘’Même en comptant les tours perdus lors du changement d’embrayage, nous n’aurions pas gagné beaucoup de places, les écarts entre les concurrents qui nous précèdent sont trop importants. Daniel, Pierre, Marc et moi avions avant tout l’ambition de nous faire plaisir et de terminer l’épreuve, l’objectif est atteint. La chaleur était étouffante par moment – plus de 45° relevés dans l’habitacle en journée ! – et c’est sûrement ce qui a été le plus difficile à supporter. Pour le reste,nous n’avons connue aucun gros crash ni aucune grosse sortie, l’auto est revenue intacte, nous avons fait une course régulière, le team a été parfait, nous pouvons être satisfait’’ complète t-il.

Le film de la seconde moitié de course a été plus proche de la romance que du thriller. Après les avatars de la seconde heure et le changement de l’embrayage, l’équipe espérait bien vivre une course sans histoire et c’est bien ce qui s’est passé.

Si tout le paddock s’attendait à tout moment à ce que le ciel tombe sur les têtes, il n’en a rien été. Quasiment pas une goutte de pluie durant ces vingt-quatre heures, un fait assez rare pour être souligné pour qui a l’expérience de la météo estivale à Francorchamps. Les prévisionnistes annonçaient pourtant des averses sur le circuit, avec même une alerte orageuse relayée par les organisateurs. Il aura plu abondamment sur tout le pays, en particulier le samedi soir….sauf dans la région de Spa, un comble pour une ville réputée pour ses eaux !

’Je ne donne plus aucune prévision, il est impossible de trouver une information fiable, tout ce que renseignent les sites météo est faux ! Ici, une carte des précipitations indique qu’il devrait pleuvoir à cet instant à Francorchamps et pourtant nous n’avons pas de pluie ! On lève la tête et on regarde s’il tombe quelque chose, tout bêtement…‘’ lâche le préposé aux prévisions météorologiques sollicité une énième fois le dimanche matin.

Au fil des heures, les relais ont continué à se succéder sans temps mort ni aléas.

’La voiture a sous-viré durant tout mon relais ! J’avais pourtant des pneus neufs !’’s’exclame Marc en descendant de la Porsche 911 GT3-R le dimanche en milieu de matinée. ‘’Rien de grave, j’ai fait de bons chronos mais ce n’était pas très agréable de conduire ainsi. Le comportement de la voiture était très différent de mon relais précédent. Il n’y avait pourtant pas de raison. Je pense que ce sont les pneus qui sont en cause’’.

Et en effet, l’auto équipée d’un nouveau train de Pirelli retrouvera instantanément un comportement normal sur la piste. Un des rares soucis rencontrés en cette seconde moitié de parcours ….

À l’arrière du box, l’atmosphère aura été détendue, un havre de paix et de tranquillité pour les ingénieurs comme pour les pilotes et leurs invités. ‘’L’ambiance est très conviviale ici !’’ s’étonne Pierre Hirshi à l’heure du déjeuner dominical, tout en soulignant la qualité du travail réalisé. Après deux tiers de course et à une heure où la fatigue commence à se faire sentir, le compliment sera particulièrement apprécié.

Complice dans leur engagement dans le championnat Blancpain Endurance Series, Christian et Daniel se sont partagé deux moments forts de l’épreuve : le départ de l’épreuve pour le premier, le passage sous le drapeau à damier pour le second. Et toutes l’équipe s’est évidement hissée sur le mur de chronométrage pour saluer l’arrivée de la Porsche numéro 58, les cris de joie juste masqués par le bruit du flat 6 qui aura donné sa pleine puissance durant les 505 tours réalisés, soit pas moins de 3.537 kilomètres.

Quelques instants plus tôt, la Mercedes SLSAMG GT 3 de Schneider/Buhk/Götz aura elle aussi été saluée par le nombreux public comme par l’ensemble des teams, cette voiture s’adjugeant la victoire devant la Porsche 911 GT3-R de Lieb/Lietz/Pillet avec seulement un tour d’écart !

’Nous avons fait la connaissance de Pierre Hirschi et Marc Rostan, deux pilotes très sympathiques que nous avons été heureux d’accueillir. Pour le reste, je pense que nous avons bien travaillé. Le Delahaye Racing Team a montré une nouvelle fois sa compétence. L’objectif initial a été réalisé, nous avons amené notre Porsche 911 GT3-R à l’arrivée dans les meilleures conditions possible’’ commente Gilles Terlinden en guise de conclusion. ‘’Nous sommes prêts à revenir en 2014’’ ajoute-t-il en souriant.

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