C’est la chaleur accablante qui règne sur les Ardennes Belges qui aura marqué la première partie des 24 Hours of Francorchamps, une chaleur lourde et pesante pour les corps comme pour les mécaniques.
Si le soleil était le bienvenu pour la traditionnelle parade qui a permis au public de saluer les 65 équipages qui avaient pris place à bord d’anciens cabriolets pour un tour d’honneur du tracé spadois, il a été moins apprécié par les pilotes contraints de patienter un long moment dans leur voiture durant la procédure de mise en grille et de départ.
Il est 16h30’ lorsque le starter libère la meute de concurrents, tous bien décidés à en découdre jusqu’à la dernière minute si nécessaire pour défendre une place dans le classement final. Le spectacle est à couper le souffle : le gratin des pilotes GT est réuni ici. Ça se voit aux chronos et sur la piste !
La Porsche 911 GT3-R du Delahaye Racing Team est pilotée par Christian Kelders pour un premier relais avalé tambour battant.
‘’J’ai eu un peu de mal à me débarrasser d’un concurrent qui m’a bouchonné quelques tours mais une fois dépassé, j’ai pu adopter un rythme plus soutenu. Il fait très chaud dans l’auto et ça, c’est dur à supporter. Si je n’avais pas eu un système qui me permet de boire durant mon relais, je me serais arrêté !’’ expliquera-t-il à son retour au box.
Après 65 minutes d’effort, il cède alors le volant à Daniel Desbruères et c’est reparti. Mais pas loin …… pas plus loin que le bout de la pitlane F1. L’embrayage a surchauffé et refuse tout service. L’autopsie de la pièce démontrera plus tard qu’il a effectivement pris un sérieux coup de chaud ! La Porsche 58 repoussée dans son stand par les mécanos, le diagnostic est rapidement posé. Le démontage de la boîte de vitesses et le remplacement de l’embrayage ne prendra que 45 minutes, un exploit en soi mais qui fera malgré tout plonger la voiture au classement général.
Qu’à cela ne tienne, Marc Rostan, Pierre Hirschi, Daniel Desbuères puis Christian Kelders vont se succéder au volant et remonter au classement au prix d’une course régulière. Les relais s’enchaînent, double durant la nuit. Les panneauteurs affichent la progression tour après tour jusqu’à brandir un ‘’P 33’’ tout juste à la mi-course, assorti d’un ‘’P 6 CAT’’ qui annonce la position dans la catégorie Gentleman Trophy.
Suivant le tableau de marche élaboré par les ingénieurs, le double tour d’horloge doit être ponctué d’un arrêt nécessaire pour le remplacement des disques et des plaquettes de frein, en plus des opérations habituelles. En même temps que le jour se lève, le stand s’anime en prévision de ce ravitaillement particulier qui est réalisé peu avant 7h00’ dans un temps record, sans bousculade ni précipitation mais avec toute l’efficacité requise. Une course se joue aussi dans les stands.
Il reste à ce moment un peu moins de dix heures de courses.
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