Finale du Supercar Challenge à Assen : Pierre Etienne a vaincu le signe indien !

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Il faut bien le reconnaître : une forme de malédiction avait accablé Pierre Etienne lors des dernières épreuves du Supercar Challenge ! Ce week-end à Assen, le pilote Hôtel du Ministère à vaincu le signe indien en montant à deux reprises sur le podium en catégorie GT. Récit d’un meeting – presque – idéal …..

L’habituelle séance d’essais libres s’est apparentée à une séance d’échauffement, Pierre Etienne connaissant le circuit comme la voiture. La séance qualificative fut un tout petit peu plus laborieuse par la faute d’une voiture par trop sous-vireuse mais rien d’alarmant en soi et nous voici sur la grille de départ de la première manche

Alerte durant le tour de chauffe : un point dur dans le mécanisme de la pédale d’accélérateur l’empêchait de revenir au neutre et laissait le ralenti trop élevé. Si le pilote de la Volvo S 60 ne pouvait masquer son stress, le staff technique remédiait au problème quelques minutes avant le départ sans se départir d’un calme imperturbable nécessaire à ce moment.

À l’extinction des feux rouges, Pierre Etienne prenait un départ prudent comme à son habitude pour ensuite adopter un rythme que ne pouvaient suivre ses concurrents directs. Un set up approprié pour contrer le sous-virage constaté lors des qualifications avait été adopté, l’équilibre de la voiture ne posait dès lors plus de souci à son pilote. Après s’être imposée dans un duel avec la Viper # 206 de Craig/Scott, la Volvo du Delahaye Racing Team prenait rapidement le large pour caracoler en tête de son groupe jusqu’au terme des 60 minutes de course ponctuée du traditionnel ravitaillement. Une manche remportée sans discussion et voilà Pierre Etienne qui retrouve la première marche du podium, une victoire en GT assortie d’une septième place au classement général.

On retrouve les protagonistes du Supercar Challenge le dimanche après-midi avec un temps quasiment estival. La grisaille du samedi a fait place à un soleil automnal bienvenu, le thermomètre affichant quant à lui un agréable 18°.

Entre les deux manches, la voiture a bien évidemment fait l’objet d’une révision complète, avec une attention toute particulière sur le mécanisme d’accélérateur.

Le scénario bien rodé est d’application avec un départ prudent à la suite duquel Pierre Etienne vient se porter rapidement aux avant-postes, à peine retardé par la montée en piste d’un safety car trois tours durant. Las, au restart, un duel musclé avec la Viper # 206 envoie la S 60 hors-piste avec comme conséquence un pare-chocs arrière qui fait triste mine. La direction de course estimant que cette pièce de carrosserie risquait de se détacher impose alors un arrêt auquel Pierre Etienne se soumet contraint et forcé …… deux tours seulement avant l’ouverture de la fenêtre de ravitaillement. De longues bandes de Scotch et des colliers en plastiques sont rapidement disposés aux points stratégiques pour refixer le pare-choc épris de liberté, la voiture peut reprendre la piste. Deux tours plus tard, le ravitaillement réglementaire est effectué avec au passage la pose de nouveaux Colson pour maintenir plus fermement encore le pare-chocs arrière. La voiture du Delahaye Racing Team ne trouvera fort heureusement pas d’autres embûches sur sa route et finira sa course à bonne cadence.

À la suite de sa séance impromptue en dehors des limites de la piste et de l’arrêt qui en a découlé, la Volvo # 220 a concédé un tour sur ses concurrents. S’ils ont été rattrapés un à un, la fameuse Viper # 206 restera pourtant hors de portée, son pilote réalisant des chronos similaires à ceux de Pierre Etienne. C’est donc la seconde place en GT qui récompense la course de Pierre Etienne, le huitième rang au classement général.

La saison se clôture sur une note positive avec cette ultime épreuve disputée à Assen. Si Pierre Etienne pouvait indiscutablement revendiquer la victoire finale au classement GT de cette campagne 2013 du Supercar Challenge, un trop grand nombre d’abandons l’a empêché de marquer des points dans toutes les manches et ce manque de régularité a fait le jeu d’une concurrence qui était pourtant moins performante. C’est la course et c’est ainsi, l’amertume est un sentiment que ne cultivent ni Pierre Etienne ni le Delahaye Racing Team. Le nombre de pole positions et de podiums est là pour attester de la qualité du binôme Pierre Etienne / Volvo S 60 DRT et du travail accompli. À l’heure du bilan, c’est tout naturellement la saison 2014 qui est déjà en ligne de mire avec l’intention clairement affichée de revenir montrer qui est le ‘’patron’’ dans cette catégorie GT !

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BRCC : Lémeret-Al Azhari-Deman méritaient mieux qu’une 7ème place !

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Engagé pour l’ultime manche du championnat BRCC Endurance, le Delahaye Racing Team escomptait bien réaliser un coup d’éclat le week-end passé à Zolder en alignant sa Volvo S 60 Silhouette.

Au volant : Stéphane Lémeret, Loïc Deman et Karim Al Azhari, un équipage qui assurément promettait de belles performances tout au long des 180 minutes de course !

Si Stéphane Lémeret est toujours un habitué des circuits et peut se prévaloir d’un palmarès flatteur, il s’agissait d’un retour aux affaires pour l’expérimenté et toujours très rapide Loïc Deman. Quant à Karim Al Azhari, originaire des Émirats Arabes Unis, il n’aura mis que quelques tours pour faire étalage d’une pointe de vitesse égale à celle de ses équipiers d’un week-end.

Avec de tels pilotes et une Volvo affûtée, c’est donc avec une confiance légitime que l’équipe entamait les essais libres puis les qualifications.

‘’Nous avons en face de nous plusieurs concurrents particulièrement bien armés qu’il sera difficile d’aller chercher, en particulier les Aston Martin et l’Audi qui sont de pures GT3 bardées d’électronique mais nous pouvons jouer les trouble-fêtes, surtout si les conditions sont délicates’’ analysait Stéphane avant la session qualificative.

Ce commentaire lucide ne tenait pas compte d’une certaine malchance qui ne se décidait pas à lâcher la S 60 depuis quelques meetings ….

Second à s’élancer lors de la séance chrono, Karim ne pouvait éviter une Ferrari au freinage de la chicane qui précède la butte. Les deux voitures terminaient dans le bac à gravier, avec une addition particulièrement salée pour la Volvo # 1 privée de tout son avant, au grand désespoir du staff qui venait de passer plusieurs jours à reconstruire la S 60 fortement endommagée à Francorchamps quinze jours plus tôt.

De longues heures de travail et une courte nuit plus tard, la voiture était réparée et se présentait sur la sixième ligne de la grille de départ. Une forme d’exploit !

Loïc réussissait une belle envolée et effectuait un excellent relais, dans le sillage des meilleurs. Comme le craignait Stéphane, les leaders prenaient très vite le large, avec une motivation décuplée par la lutte pour la victoire mais aussi pour le titre de champion BRCC 2013. Karim le remplaçait après 58 minutes et 35 tours couverts et reprenait un rythme similaire à celui de son équipier. Las, 40 minutes plus tard, il était contraint de s’immobiliser en bord de piste avant de revenir à petite vitesse, pneu arrière gauche crevé. Dégringolade au classement général, ou quand la malchance se réinvite ….. C’est ensuite à Stéphane que revenait le volant de la Volvo pour une dernière heure marquée par l’arrivée d’un front pluvieux et froid, synonyme de piste piégeuse, des conditions dont il profitait pour faire parler son expérience et sa dextérité et remonter ainsi au septième rang du classement final.

‘’ I do not have much luck this week-end !’’ résumait Karim à l’issue de la course, néanmoins enchanté de sa participation à cette finale.

‘’Pour notre unique sortie en BRCC cette année, nous espérions mieux qu’une septième place’’ commentent Pierre Sevrin et Gilles Terlinden à l’heure du bilan. ‘’Notre Volvo ne peut rivaliser avec les GT de tête qui disposent de dispositifs électroniques d’aides à la conduite qui les avantagent grandement, surtout en cas de pluie. Le temps d’arrêt réglementaire qui nous a été imposé ne tenait à l’évidence pas compte de cette différence technologique. Nous aurions aussi voulu disposer d’un peu plus de temps pour parfaire la mise au point de la voiture, nous avons manqué de temps de piste. Si on ajoute la malchance qui nous poursuit depuis quelque temps et qui nous a encore accablé ce week-end, on peut presque s’estimer satisfait du résultat obtenu ! On ne va pas s’appesantir sur notre sort : notre S 60 est performante, les pilotes ont pu en juger et se sont montré satisfaits du package mis à leur disposition. Disons simplement que l’on fera mieux la prochaine fois !’’

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Desbruères & Kelders clôturent leur saison en Blancpain Endurance Series au Nürburgring

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Six heures de course sur le circuit du Nürburgring en Allemagne, voilà le décor pour la finale du très relevé championnat Blancpain Endurance Series. Cerises sur le gâteau, la météo a gratifié le public et les concurrents d’un temps sec et même d’un franc soleil une fois les brumes matinales estompées.

La Porsche 911 GT3-R du Delahaye Racing Team bénéficiait pour l’occasion d’une nouvelle bride à l’admission censée lui faire gagner quelques chevaux, la commission technique ayant enfin admis que les flats six de Zuffenhausen étaient en délicate posture face à leurs adversaires par la faute d’une balance de performances initialement mal évaluée. Si l’intention était louable quoique tardive, il s’avèrera très vite que la mesure n’est pas encore adéquate et que cette nouvelle bride n’est pas encore suffisante pour rétablir vraiment l’équilibre. Soit, c’est ainsi …..

On passera rapidement sur les essais qualificatifs qui furent compliqués, la faute essentiellement à un trafic très dense qui ne laissera aucun tour clair à Daniel Desbruères et Christian Kelders.

‘’La course s’est parfaitement bien déroulée, nous n’avons connu quasi aucun souci, la voiture a fonctionné comme une horloge suisse, seul un gravier qui est venu bloquer la prise d’air comprimé qui nous permet de lever la voiture sur ses vérins pneumatiques nous a fait perdre quelques secondes ’’ résume l’ingénieur en charge de la Porsche numéro 58.

27ème au classement général et 6ème en catégorie GTR, les deux pilotes badgés DRT n’ont en effet pas rencontré le moindre problème. Le déroulement de leur course fut teinté d’une régularité exemplaire, les relais s’enchaînant uniquement ponctués des indispensables ravitaillements parfaitement gérés par les mécaniciens et les ravitailleurs. Plus remarquable encore, ils terminent 3ème Porsche de l’épreuve !

‘’Tout s’est bien passé, nous avons vécu une belle course et le team a été parfait, comme d’habitude’’ explique Christian. ‘’La voiture était un peu trop dure en suspension. Les réglages qui étaient satisfaisants pour un ou deux tours d’essai se sont avérés mal adaptés sur une longue durée et ont rendu l’auto délicate à piloter mais pour le reste, c’était parfait !’’ complète-t-il.

En tête de course, la lutte entre la Mercedes # 84 et la BMW # 3 aura tenu le paddock et les gradins en haleine, la première citée remportant la victoire au terme d’une lutte homérique qui ne connaîtra son dénouement qu’en toute fin d’épreuve.

Le Delahaye Racing Team boucle donc ici son championnat Blancpain 2013 avec un bilan très satisfaisant.

‘’Nous espérons bien revenir en 2014, avec – nous l’espérons également – un règlement moins castrateur pour les Porsche. Le Blancpain Endurances Series est un très beau championnat, très professionnel et de haut niveau. Nous avons montré que nous y avions notre place et que notre équipe n’a rien à envier aux autres teams. Très logiquement, nous sommes tout prêts à revenir l’année prochaine’’ confient Gilles Terlinden et Pierre Sevrin.

La belle Porsche Real Solutions a réintégré les ateliers pour un repos bien mérité assorti d’une révision de grande ampleur avant sa prochaine campagne. Un petit clin d’œil en forme d’appel de phares nous a déjà bien fait comprendre qu’elle attendait avec impatience de reprendre le chemin des circuits ….

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Spa Six Hours : la Marcos # 91 a choisi de filer à l’Anglaise après deux tiers de course !

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Pierre Etienne, Alexandre Viron et Emeric Bordet abordaient les Spa Six Hours avec l’ambition de se faire plaisir, sans pour autant négliger le classement final.

Le plateau conséquent offrait au public venu en masse un magnifique spectacle. Voir des Ford GT 40, des Jaguar type E ou une rare Reliant Sabre qui grimpent le Raidillon avec le même entrain avait de quoi réjouir tous les passionnés de voitures anciennes.

Au sein de cet extraordinaire peloton, la Marcos 1800 préparée par le Delahaye Racing Team attirait de nombreux regards, mettant en valeur ses courbes musclées mais sensuelles. Assurément, la vieille Anglaise a gardé son charme et son pouvoir de séduction intacts malgré ses 49 printemps !

S’il n’était pas le plus rapide en piste, Pierre Etienne a néanmoins effectué un premier relais intéressant avant de céder – au bout de deux heures continues d’effort – le volant à Alexandre Viron. Une petite hésitation au démarrage assorti d’un contrôle visuel du moteur lui aura fait perdre un peu de temps avant de rejoindre la ronde, sans qu’aucune réelle anomalie ne soit détectée.

Pour une première expérience au volant de la Marcos et pénalisé par une position de conduite peu à son avantage, Alexandre prenait tour après tour la mesure de l’auto. Peu avant la fin de son relais et alors qu’un safety car venait d’entrer en piste, la voiture s’immobilisait en bord de piste. ‘’Le moteur s’est étouffé, je ne parvenais pas à le remettre en marche, je n’ai rien pu faire’’ expliquait Alexandre Viron en revenant au box.

Emeric Bordet se voyait du coup privé du dernier relais mais faisait néanmoins contre mauvaise fortune bon cœur : ‘’Ça arrive, ça ira mieux l’année prochaine’’ philosophait-il. Et pour sa part, s’il n’est jamais agréable de devoir renoncer en cours d’épreuve, Pierre Etienne reconnaissait néanmoins s’être bien amusé durant ses deux heures de pilotage.

‘’Au démontage, nous avons constaté que le jeu aux soupapes était hors tolérances, il n’y avait plus de compression dans les cylindres’’ expliquait Pierre Sevrin quelques jours après la course. ‘’Le moteur avait totalement refait à neuf par une société spécialisée en Angleterre. Même en y apportant la plus grande attention, cela reste une mécanique ancienne et nous ne sommes pas à l’abri d’une défaillance, bien plus qu’avec une voiture moderne. Nous l’avions déjà vu aux essais, il a fallu remplacer un différentiel pourtant remis à neuf. Ici, c’est la distribution qui a posé problème ….. ’’.

Les nombreuses taches d’huiles dans la pit lane ou le nombre de voitures immobilisées devant leur stand mettaient en évidence la fragilité des mammys du bitume, toutes ne résistant pas au traitement infligé. Ceci ne décourage pourtant pas les pilotes qui enchaînent les meetings au volant de ces bolides d’un autre âge qui leur procurent des sensations aussi datées que leurs autos mais tellement intenses !

Avec un projet de participation à un rallye routier dans les tablettes du Delahaye Racing Team, la belle Marcos reconditionnée rejoindra prochainement un nouveau paddock, pour le plus grand plaisir de ses nombreux admirateurs.

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Le Delahaye Racing Team sur tous les fronts !

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Week-end chargé pour le Delahaye Racing Team qui sera présent à Francorchamps pour les Spa Six Hours mais également au Nürburgring pour la finale du Blancpain Endurance Series.

Dans nos Ardennes, ce sont plus de 650 voitures anciennes qui s’affronteront, réparties dans 15 courses, avec en particulier une endurance de six heures disputée le samedi en fin de journée. L’équipage P-E. Bordet/E. Bordet/A. Viron participera à cette épreuve phare – qui s’apparente à un merveilleux  voyage dans le passé – au volant d’une Marcos de 1964 préparée par le Delahaye Racing Team.

En Allemagne, le tandem K. Kelders/D. Desbruères clôturera sa saison en Blancpain Endurance Series au volant de la Porsche 993 GT-3 R préparée également à Wavre et dont les performances seront revues à la hausse pour l’occasion.

En effet, après de nombreuses tergiversations, l’organisateur s’est décidé à revoir les critères d’homologation des Porsche et à autoriser le montage d’une bride à l’admission de plus grand diamètre, quoique compensée par un poids minimum revu à la hausse. Ceci devrait permettre aux concurrents armés du plus célèbre des flat six de se battre enfin à armes plus ou moins égales avec le reste du plateau.

Le staff du Delahaye Racing Team fait donc le grand écart durant quelques jours entre ces deux circuits et parcourt par la même occasion 49 ans de sport automobile durant un seul et même week-end : c’est le nombre d’années qui sépare la naissance de la Marcos 91 et de la Porsche 59 !

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Hansen/Toubon : victoire au Critérium Jean-Louis Dumont pour leur 1er rallye en 307 WRC

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Le Critérium Dumont disputé dimanche dernier servait de laboratoire pour l’équipage Lionel Hansen / André Toubon qui étrennaient leur Peugeot 307 WRC, l’objectif étant de prendre la voiture en main, d’en comprendre le fonctionnement et les subtilités. Le but a été pleinement atteint, avec en prime une victoire au classement général, il est vrai quelque peu en surclassement puisque le seul vrai concurrent potentiel – une Peugeot 207 S 2000 –  connaîtra assez vite des soucis techniques, déroulant ainsi le tapis rouge vers le podium pour la voiture du Delahaye Racing Team.

Il n’en reste pas moins que les deux complices ont très rapidement imposé un rythme rapide qui ne laissait de toute façon que peu d’espoirs à leurs poursuivants. Hormis une petite instabilité du train arrière quelque peu pénalisante, la voiture a parfaitement répondu aux attentes et aux espoirs placés en elle. Un moteur puissant et gorgé de couple associé à un châssis ultra performant, le cocktail ne pouvait être que savoureux et à l’évidence, il l’est !

Un débriefing pointu et une analyse méthodique des acquisitions de données vont maintenant permettre de peaufiner les réglages et d’aborder le second rallye test programmé avant le Rallye du Condroz, à savoir le Rallye de Mettet.

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Coupes de Mettet : joli tir groupé des Be Cox du Delahaye Racing Team

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Ils ne s’étaient plus rencontrés depuis les 25 Hours of Francorchamps, voilà les protagonistes du Be Trophy de retour aux affaires sur le circuit Jules Tacheny à Mettet en ce samedi 14 septembre.

Le Delahaye Racing Team engageait trois voitures pour l’occasion : la 255 Evo 3 pilotée par Visnovsky-Tanghe-Van Dalen, la 365 biplace diesel aux mains de Copieters-Vercammen-Lémeret et enfin la 264 – championne en titre – confiée à Viron-Richard-Lémeret, ce dernier venant partiellement compenser l’indisponibilité de certains titulaires.

Le plateau était un peu maigrelet mais tous les ténors de la spécialité ayant répondu présent, le niveau était néanmoins élevé. Si on ajoute le crachin et la pluie qui auront sévi une bonne partie des huit heures de course, on aura compris que l’épreuve ne fut pas une promenade de santé.

Constamment aux avant-postes tant durant les essais qu’en course, le trio des ‘’jeunes’’ a tenu une bonne cadence et boucle l’épreuve à la seconde position. Peu de réels soucis pour cet équipage si ce n’est une valve de pneu arrachée pour Didier Van Dalen et un petit moment d’appréhension pour le ‘’très jeune’’ Arthur Tanghe confronté à une piste ultra-glissante durant la nuit. Il n’aura pourtant pas démérité comme l’ont montré ses chronos similaires à ceux de ses deux compères. Le podium est pour eux une juste récompense.

La Biplace aux couleurs Car Pass aura elle aussi fait bonne figure, Stéphane Lémeret signant à son volant des temps impressionnants. Miguel Copieters et Alain Vercammen ont eux aussi été généreux dans l’effort. Une petite touchette avec un attardé peu enclin à céder le passage et une sortie dans un bac à gravier au début de la nuit les auront à peine ralentis. Les passagers qui ont eu le privilège d’effectuer un relais à bord de cette auto n’ont pas été déçus, en témoigne les sourires réjouis affichés à leur descente ! Ils finissent à la neuvième place du classement général.

Enfin, la paire Alexandre Viron-Laurent Richard renforcé par Stéphane Lémeret aura connu un début de course plus mitigé avant de revenir conquérir in extremis la dixième place. En cause un filtre bouché qui provoquait des coupures moteur intempestives durant les deux premiers relais. Le temps de cerner le problème – un peu mystérieux de prime abord – et la Be Cox retrouvait de sa superbe, permettant à ses pilotes d’être régulièrement les plus rapides en piste.

La malchance avait accablé le team lors du double tour d’horloges spadois, le vent à tourné et voici le trio Visnovsky-Tanghe-Van Dalen qui se repositionne pour le titre. En effet, si l’on décompte le plus mauvais résultat de chaque équipage comme le prévoit le règlement, la Be Cox 255 n’accuse que 25 points de retard sur le leader. Tous les espoirs sont donc permis en vue des ultimes confrontations, la prochaine ayant lieu les 12 et 13 octobre sur le tracé de Zolder.

Avant de clôturer ce compte-rendu, nous ne pouvons que féliciter l’un des douze pilotes badgés DRT – dont nous tairons le nom par pudeur et par respect pour son immense notoriété … – qui aura confondu la marche arrière et la 1ère vitesse au moment de quitter son emplacement après un ravitaillement. La Be Cox effectuant un bond quelque peu inattendu mais sans conséquence fâcheuse aura déclenché un éclat de rire général, de quoi décrocher une distinction dans le bêtisier du championnat Be Trophy !

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Une Peugeot 307 WRC ‘usine’ dans les ateliers du Delahaye Racing Team pour Hansen/Toubon

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Les ateliers du Delahaye Racing Team ressemblent de plus en plus à un porte-avions ! Après les Mégane Trophy Endurance, Volvo S 60 Silhouette, Be Cox, Marcos, Subaru Impreza et autres Porsche GT3-R, la flotte s’enrichit d‘un nouvel avion de chasse : une Peugeot 307 WRC !

Dans l’habitacle, Lionel Hansen au volant et André Toubon aux trip-masters. Ce duo dont l’expérience croit au fil des saisons s’offre une arme redoutable pour chasser le chrono dans les spéciales.

Construite en 2005, cette Peugeot ‘usine’ est magnifique. Quatre roues motrices, ponts pilotés, 330 chevaux sous le capot, 1.230 kilos sur la balance, cette WRC pur jus est dotée de toutes les évolutions développées par Peugeot Sport au fil de sa carrière qui a pris fin en 2009 en Championnat du Monde. Au-delà, la voiture a encore bénéficié de suspensions Reiger – un must ! – ainsi que des pièces moteur lui donnant un potentiel encore supérieur.

Aux mains expertes de Marcus Grönholm et Ari Rovenpera, cette Peugeot a trusté les podiums en Championnat du Monde, avec entre autres résultats une seconde place au Rallye de Nouvelle-Zélande, preuve s’il en fallait une de son niveau de performance.

‘’André et moi avons testé plusieurs voitures avant de porter notre choix sur la 307. Nous nous sommes sentis immédiatement bien à bord de son habitacle. Au bout de quelques kilomètres, nous avions tout naturellement un rythme déjà élevé’’ confie Lionel Hansen.

‘’Son châssis nous a semblé particulièrement adapté aux routes belges. La boîte ne compte que cinq rapports qui sont bien suffisants étant donné le couple du moteur. C’est aussi une facilité de jongler avec une boîte cinq plutôt qu’une boîte six, on peut mieux se concentrer sur les trajectoires, il y a moins d’hésitation dans les passages de rapports. En tenue de route, cette voiture est équilibrée et très saine, elle est agile dans les enchaînements de virages tout en étant stable dans les longues lignes droites bosselées, un excellent compromis’’.

Lionel Hansen ne tarit pas d’éloges sur son nouveau top gun qu’il couve d’un regard attentif.

‘’Nous allons inaugurer notre 307 au Critérium Jean-Louis Dumont qui se déroule ce week-end. Avec 12 spéciales qui totalisent 127 km, nous allons pouvoir prendre l’auto bien en main et adapter les réglages comme nous le souhaitons. Il y aura ensuite le Rallye de Mettet pour peaufiner la mise au point, une semaine avant notre participation au Rallye du Condroz début novembre qui est notre objectif principal en cette fin d’année 2013’’ ajoute-t-il.

Bien évidemment, au sein du team Delahaye, tout le monde est déjà sur le pont pour faire en sorte que ce missile atteigne son premier objectif dès dimanche : le podium.

‘’Le manuel d’atelier fourni par Peugeot Sport, c’est trois gros classeurs et nous avons seulement quelques jours pour les assimiler. Y a du boulot !’’ lâche l’ingénieur d’exploitation de la WRC, un peu stressé mais très enthousiaste.

Rendez-vous est pris dimanche pour recueillir les premières impressions de Lionel Hansen et d’André Toubon, les premiers lauriers aussi, si tout se passe bien.

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Supercar Challenge : deux petits points comme lot de consolation pour Pierre Etienne contraint par deux fois à l’abandon à Zandvoort

Le circuit de Zandvoort ne porte pas chance à Pierre Etienne ni à sa Volvo S 60. Le premier aura quitté les Pays Bas quelque peu dépité, la seconde aura subit deux pannes mécaniques et s’en est retourné dans les ateliers de Wavre tous phares éteints. Compte-rendu d’un week-end noir …..

Avec un soleil masqué par une solide couche de nuages mais un temps néanmoins clément, une piste à 20° et aucun risque de pluie, la première course du Trophy of the Dunes ne pouvait offrir de plus belles conditions tant pour les pilotes que pour le public, en se souvenant que nous sommes déjà en septembre et qui plus est en bord de mer.

Il est midi juste lorsque le feu vert libère les 33 bolides pour 60 minutes de course. Une intéressante 6ème place sur la grille assortie d’un bon départ – en évitant l’accrochage de deux concurrents un peu trop fébriles – et voilà une première manche bien engagée pour Pierre Etienne. Assez rapidement dépassé par deux voitures de la catégorie supérieure, le pilote Hôtel du Ministère calquait ses chronos sur ceux des Super GT et distançait nettement ses poursuivants pour se constituer tour après tour une avance confortable. En passant, il signe lors de la 3ème boucle le meilleur temps en course en GT, excusez du peu ….

‘’J’ai pris un bon départ ! En plongeant à la corde, j’ai évité deux furieux qui se sont accrochés et je me suis calé derrière une Mac Laren. Au bout de quelques tours, je ne voyais plus personne derrière moi ! J’avais un bon feeling et comme j’aime bien ce circuit, tout allait bien !’’ commentera-t-il plus tard.

À chaque passage dans la ligne des stands, le panneau brandit par le préposé au mur renseignait une 8ème position au général, une 1ère place de catégorie mais surtout un écart sur les poursuivants qui ne cessait de s’accroître, de quoi voir arriver avec sérénité le pit stop obligatoire et la suite de l’épreuve.

Pit lane et direction le box au terme de 18 tours parcourus, pression des pneus et contrôle des éléments vitaux de l’auto, 2’05’’ plus tard – le temps d’arrêt imposé – la Volvo S 60 du Delahaye Racing Team reprenait la piste sans autre formalité et toujours en tête de la catégorie.

À l’entame du 20ème tour, c’est la désillusion : la Volvo numéro 220 quitte brutalement la piste à 205 km/h dans le virage dit Slotenmakerbocht – littéralement le virage du serrurier ! – privée de roue arrière gauche. Dans un nuage de poussière et de sable, Pierre Etienne évite de peu les rails pour s’immobiliser en bord de piste.

‘’C’est fini, la course est finie’’ lâche-t’il laconiquement dans la radio.

‘’Une pièce du demi-train arrière gauche a cassé’’ expliquera Gilles Terlinden, avant de préciser : ‘’C’est soit la jante, la fusée de roue, peut-être autre chose. Il faudra analyser les pièces à l’atelier. Ce qui est certain, c’est que ce n’était absolument pas prévisible, c’est une rupture que nous ne pouvions pas prévoir. La durée de vie de chaque pièce est scrupuleusement suivie et respectée, le remplacement régulier des pièces sous contrainte est toujours réalisé à temps mais cela reste de la mécanique ….’’.

On fait grise mine sous l’auvent lors du traditionnel débriefing. Avec ce second résultat blanc de la saison, Pierre Etienne se voit relégué au second rang du championnat. Rien n’est perdu néanmoins, avec 5 petits points de retard sur le nouveau leader et 5 manches à disputer, tout est toujours possible.

Dimanche 14h15 ‘, la Volvo S 60 prend sa place sur la grille de départ. Un seul objectif : la victoire et les points qui l’accompagnent. La voiture a été parfaitement reconditionnée et à moins d’une demi-heure du feu vert, le team ne déplore qu’une …. panne d’essence du scooter de service.

Départ. Au premier passage sur la ligne d’arrivée, Pierre Etienne pointe au 6ème rang, menacé par deux concurrents de la catégorie supérieur. Un remake des premiers tours de la course du samedi, tout simplement. Dans le box, chacun prend ses marques, la course est lancée. Le temps de passer les premiers panneaux et de calculer les écarts, Pierre Etienne s’inquiète d’un voyant de pression d’huile qui s’allume au tableau de bord et presque simultanément, la voiture s’arrête, quasiment au même endroit qu’hier. C’est la douche froide.

‘’L’axe de la pompe à huile s’est cassé. C’est tout aussi imprévisible que la rupture subie hier, nous ne pouvions absolument pas prévoir cela. Nous avons rarement rencontré une telle malchance sur un même meeting. C’est vraiment un week-end à oublier’’ explique Gilles Terlinden.

Au cumul des deux manches, Pierre Etienne a glané les deux points attribués pour ses deux pole positions …. et voilà tout. Le bilan est loin de celui escompté, d’autant plus que dans l’aventure, il perd la tête du championnat et que son plus dangereux rival prend le large au classement général. Si rien n’est perdu à quatre manches de la fin de saison, il est clair que le droit à l’erreur n’est plus permis.

Au sein du Delahaye Racing Team, on prépare déjà activement la prochaine course qui se déroulera les 28 et 29 septembre prochain sur le plus beau circuit du monde : Spa-Francorchamps.

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Coupe de France des Rallyes : la voiture de Madame est avancée !

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Daniel Desbruères – coéquipier de Christian Kelders en Blancpain Endurance Series sur la Porsche n° 58 préparée par le Delahaye Racing Team – est aussi amateur de rallyes. Heureux propriétaire d’une très belle Ford Escort RS Mk I de 1969, il n’hésite pas à l’engager en Coupe de France des Rallyes.

Au volant ? Madame Desbruères ! Unis dans la vie comme en course, Catherine et Daniel partagent en effet l’habitacle de cette Escort et – galanterie oblige – c’est à madame que revient le volant tandis que monsieur se charge du roadbook et des tripmasters.

N’en déplaise aux machos de tous bords, les pilotes au féminin occupent une place non négligeable en sport automobile et surprennent souvent par un coup de volant subtil assorti de chronos qui eux n’ont rien à envier à ceux des poilus ! Vous vous souvenez d’une certaine Michèle Mouton qui fit trembler les ténors du rallye mondial sur une Audi Quattro ‘’courte’’ aussi bestiale que performante ? …

Point de mythique Group B au 42ème rallye d’Autun Sud Morvan – et qui se double pour la seconde fois d’un parcours réservé au Classic – mais une belle brochette de Renault R 5 Turbo, BMW 2002 TI et autres Alpine A 110. Avec 168 kilomètres entièrement sur asphalte réparti en 12 spéciales, l’ASA Morvan propose un magnifique parcours au cœur de la Bourgogne, de quoi ravir la centaine de concurrents engagés toutes catégories confondues comme le public.

Confiée pour l’occasion aux mains expertes des mécaniciens et des ingénieurs du Delahaye Racing Team, la Ford a été méticuleusement préparée pour cette épreuve. Si les voitures de course des années soixante ne connaissent pas l’électronique, le multiplexage ou les acquisitions de données, il n’en reste pas moins qu’un 4 cylindres de 1841 cc qui crache plus de 200 chevaux requiert une attention certaine. Et si l’on précise que le poids total de l’auto avoisine les 750 kg, on aura compris que son rapport poids/puissance lui confère de sacrées performances.

Samedi 24 août, la Ford numéro 219 se dirige vers l’entrée de la première spéciale. Coup de théâtre : l’alternateur refuse tout service ! Sans l’indispensable alimentation électrique, il est illusoire d’espérer boucler ne fut-ce que quelques kilomètres. Une batterie de secours est placée dans le coffre pour permettre un dépannage sommaire mais une fois le diagnostic posé, c’est l’abandon.

’Nous ne pouvions rien faire’’ explique Matthieu, l’ingénieur qui suit la voiture. ‘’Un alternateur qui lâche, ce n’était vraiment pas prévisible. Nous en avions un autre mais il ne correspondait pas tout à fait à celui qui était sur la voiture. Au prix d’une adaptation de fortune, nous avons pourtant réussi à le mettre en place. Entre-temps, nous avons vu passer tous les concurrents, la mort dans l’âme. Et la sanction est tombée, nous étions hors délai et donc hors course’’.

Daniel et Catherine n’entendaient pas en rester là, une demande de dérogation fut donc introduite afin de pouvoir repartir le dimanche, en prenant pour modèle la réglementation super rallye en vigueur en Championnat du Monde. Cette demande étant reçue avec bienveillance par la direction de course, l’infortuné équipage de la Ford Escort retrouva le sourire en même temps que tombait la décision salvatrice.

C’est donc le moral gonflé à bloc que nous retrouvons Catherine et Daniel au départ de la seconde journée avec au programme quatre spéciales.

À l’inverse de leurs adversaires qui avaient déjà parcouru les tronçons chronométrés la veille, l’équipage découvrait le parcours mais signait néanmoins d’excellents chronos les plaçant en milieu de classement de chacune de ces spéciales, des étapes spéciales parcourues sans plus de souci mécanique.

Une fois franchie la ligne d’arrivée, le couple Desbruères affichait une satisfaction teinté d’amertume : ‘’Nous avons pris beaucoup de plaisir durant cette journée, ce qui nous fait d’autant plus regretter la panne d’alternateur d’hier. Nous aurions au moins aimé repartir le samedi après-midi pour la seconde boucle mais cela n’a pas été accepté. Nous retenons les aspects positifs de notre participation : la voiture a parfaitement fonctionné aujourd’hui et l’équipe a fait du très bon travail, nous nous sommes fait plaisir aussi’’.

Sur la route du retour, le premier débriefing au sein du team ne pouvait que recouper les commentaires de Catherine et Daniel : un goût de trop peu à cause de cet alternateur capricieux mais néanmoins la satisfaction d’un travail bien fait.

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