Le circuit de Zandvoort ne porte pas chance à Pierre Etienne ni à sa Volvo S 60. Le premier aura quitté les Pays Bas quelque peu dépité, la seconde aura subit deux pannes mécaniques et s’en est retourné dans les ateliers de Wavre tous phares éteints. Compte-rendu d’un week-end noir …..
Avec un soleil masqué par une solide couche de nuages mais un temps néanmoins clément, une piste à 20° et aucun risque de pluie, la première course du Trophy of the Dunes ne pouvait offrir de plus belles conditions tant pour les pilotes que pour le public, en se souvenant que nous sommes déjà en septembre et qui plus est en bord de mer.
Il est midi juste lorsque le feu vert libère les 33 bolides pour 60 minutes de course. Une intéressante 6ème place sur la grille assortie d’un bon départ – en évitant l’accrochage de deux concurrents un peu trop fébriles – et voilà une première manche bien engagée pour Pierre Etienne. Assez rapidement dépassé par deux voitures de la catégorie supérieure, le pilote Hôtel du Ministère calquait ses chronos sur ceux des Super GT et distançait nettement ses poursuivants pour se constituer tour après tour une avance confortable. En passant, il signe lors de la 3ème boucle le meilleur temps en course en GT, excusez du peu ….
‘’J’ai pris un bon départ ! En plongeant à la corde, j’ai évité deux furieux qui se sont accrochés et je me suis calé derrière une Mac Laren. Au bout de quelques tours, je ne voyais plus personne derrière moi ! J’avais un bon feeling et comme j’aime bien ce circuit, tout allait bien !’’ commentera-t-il plus tard.
À chaque passage dans la ligne des stands, le panneau brandit par le préposé au mur renseignait une 8ème position au général, une 1ère place de catégorie mais surtout un écart sur les poursuivants qui ne cessait de s’accroître, de quoi voir arriver avec sérénité le pit stop obligatoire et la suite de l’épreuve.
Pit lane et direction le box au terme de 18 tours parcourus, pression des pneus et contrôle des éléments vitaux de l’auto, 2’05’’ plus tard – le temps d’arrêt imposé – la Volvo S 60 du Delahaye Racing Team reprenait la piste sans autre formalité et toujours en tête de la catégorie.
À l’entame du 20ème tour, c’est la désillusion : la Volvo numéro 220 quitte brutalement la piste à 205 km/h dans le virage dit Slotenmakerbocht – littéralement le virage du serrurier ! – privée de roue arrière gauche. Dans un nuage de poussière et de sable, Pierre Etienne évite de peu les rails pour s’immobiliser en bord de piste.
‘’C’est fini, la course est finie’’ lâche-t’il laconiquement dans la radio.
‘’Une pièce du demi-train arrière gauche a cassé’’ expliquera Gilles Terlinden, avant de préciser : ‘’C’est soit la jante, la fusée de roue, peut-être autre chose. Il faudra analyser les pièces à l’atelier. Ce qui est certain, c’est que ce n’était absolument pas prévisible, c’est une rupture que nous ne pouvions pas prévoir. La durée de vie de chaque pièce est scrupuleusement suivie et respectée, le remplacement régulier des pièces sous contrainte est toujours réalisé à temps mais cela reste de la mécanique ….’’.
On fait grise mine sous l’auvent lors du traditionnel débriefing. Avec ce second résultat blanc de la saison, Pierre Etienne se voit relégué au second rang du championnat. Rien n’est perdu néanmoins, avec 5 petits points de retard sur le nouveau leader et 5 manches à disputer, tout est toujours possible.
Dimanche 14h15 ‘, la Volvo S 60 prend sa place sur la grille de départ. Un seul objectif : la victoire et les points qui l’accompagnent. La voiture a été parfaitement reconditionnée et à moins d’une demi-heure du feu vert, le team ne déplore qu’une …. panne d’essence du scooter de service.
Départ. Au premier passage sur la ligne d’arrivée, Pierre Etienne pointe au 6ème rang, menacé par deux concurrents de la catégorie supérieur. Un remake des premiers tours de la course du samedi, tout simplement. Dans le box, chacun prend ses marques, la course est lancée. Le temps de passer les premiers panneaux et de calculer les écarts, Pierre Etienne s’inquiète d’un voyant de pression d’huile qui s’allume au tableau de bord et presque simultanément, la voiture s’arrête, quasiment au même endroit qu’hier. C’est la douche froide.
‘’L’axe de la pompe à huile s’est cassé. C’est tout aussi imprévisible que la rupture subie hier, nous ne pouvions absolument pas prévoir cela. Nous avons rarement rencontré une telle malchance sur un même meeting. C’est vraiment un week-end à oublier’’ explique Gilles Terlinden.
Au cumul des deux manches, Pierre Etienne a glané les deux points attribués pour ses deux pole positions …. et voilà tout. Le bilan est loin de celui escompté, d’autant plus que dans l’aventure, il perd la tête du championnat et que son plus dangereux rival prend le large au classement général. Si rien n’est perdu à quatre manches de la fin de saison, il est clair que le droit à l’erreur n’est plus permis.
Au sein du Delahaye Racing Team, on prépare déjà activement la prochaine course qui se déroulera les 28 et 29 septembre prochain sur le plus beau circuit du monde : Spa-Francorchamps.
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