La Renault victime d’un accrochage alors qu’elle avait course gagnée

2010btcsspa (1)

“Pas de chance, mais on limite bien les dégâts”

Pour la deuxième année consécutive, la Renault Mégane Trophy Silhouette du Delahaye Racing a perdu les 12H de Spa en raison d’un accrochage à deux heures de l’arrivée, alors qu’elle avait pourtant fait le plus dur du boulot.

Après dix minutes à peine, Fred Bouvy, troisième sur la grille, s’installait aux commandes de l’épreuve. Même si la Kia de pointe de Heylen-Van Hooydonk-Wauters et la Volvo de Radermecker-Van de Poele-Huff leur donnaient du fil à retordre en maintenant la pression, la Mégane n°1 de Bouvy-Verbist-Kelders bouclait la majorité de l’épreuve en tête.

“L’auto fonctionne à merveille,” se félicitait Fred Bouvy, auteur du meilleur tour en course. “Grâce aux nombreuses safety car, la Volvo restant toujours dans le même tour revient à chaque fois dans notre sillage. A la faveur d’un ravitaillement, elle nous a même dépassés et j’ai dû me cracher dans les mains et passer sous le temps pivot (heureusement chaque voiture a droit à un joker) à la tombée de la nuit pour doubler Rob Huff.”

Grâce à une meilleure stratégie, une consommation moindre de pneumatiques mais aussi des ravitaillements plus rapides, la Mégane était néanmoins parvenue à se ménager un tour d’avance à trois heures de l’arrivée. Le plus dur semblait fait. Mais comme l’an dernier, quasi à la même heure, vers minuit et demi, Christian Kelders ne pouvait éviter un accrochage sur la fin d’un très beau relais.

“Vu notre avance, je roulais calmement,” expliquait, confus, le Liégeois. “A la sortie du double gauche, je suis revenu sur une Clio et une BMW. La Béhème a d’abord passé la Clio puis elle s’est déportée vers la gauche. Je pensais qu’elle m’avait vu et j’ai plongé à droite mais elle s’est rabattue sur ma roue avant gauche, me poussant en tête-à-queue hors de la piste au pif paf. Je n’avais plus de phares et en voulant repartir sans rien voir je me suis planté dans le bac à gravier. Comble de malchance.”

Le temps de revenir au stand pour réparer un triangle de suspension cassé, onze tours, la victoire et même le podium s’étaient envolés…

“C’est bien sûr toujours dommage de perdre ainsi alors que la victoire nous tend les bras, mais cela fait partie de la course,” philosophait Fred Bouvy, toujours leader du championnat avec 27,5 points d’avance. “On forme un team. On gagne et on perd ensemble. Notre quatrième place nous vaut les points d’une troisième, la BMW des Italiens évoluant hors classement. Et on a marqué le maximum à mi-course. Au championnat, on ne perd donc que très peu face à nos rivaux. La suite de la saison s’annonce très intéressante; Bravo aux vainqueurs et aussi à l’équipe Volvo qui nous a poussés durant dix heures et vivement les 25H que l’on puisse prendre notre revanche.”

 

Au championnat pilotes: 1. Bouvy (Renault Mégane Silhouette) 103,5 ; 2. Vanbellingen (BMW M3 Silhouette) 86 ; 3. Radermecker-Van de Poele (Volvo S60) 74,5 ; 4. Kelders (Renault Mégane Silhouette) 72,5 ; 5. Maes (BMW M3 Silhouette) 69 ; 6. Verbist (Renault Mégane Silhouette) 61,5

 

Au Trophée des marques : 1. Renault 103,5 ; 2. BMW 101 ; 3. Kia 81 ; 4. Volvo 74,5

La Renault vise un troisième succès sur le tour d’horloge spadois

2010BTCSFrancorchampagne (15)

“La fiabilité de notre Mégane devrait encore faire la différence”

Les années passent, mais les grands favoris du tour d’horloge spadois restent les mêmes: depuis ses débuts aux 12H de Spa et en BTCS en 2006, la Renault Mégane Trophy Silhouette Delahaye emmenée par Fred Bouvy a accumulé les bonnes prestations: après une première édition découverte ponctuée au pied du podium en Silhouettes, elle s’est imposée à deux reprises en 2007 et 2008 avant de décrocher le premier accessit l’an dernier suite à deux accrocs.

“Un de trop,” rappelle Fred en quête d’un quatrième succès dans la classique ardennaise. “Après les deux tours perdus dans le bac de Bruxelles par Vanina Ickx, nous avions cravaché pour revenir en tête. Mais un nouvel accrochage, avec Jacques Villeneuve cette fois (Christian Kelders racontera avec plaisir dans vingt ans comment l’ancien champion du monde de F1 lui a claqué la porte au nez à Francorchamps alors qu’il arrivait beaucoup plus vite pour le passer à la chicane…) , nous a obligés à nous contenter de la deuxième place.”

Pas franchement au goût du multiple champion de Belgique, de retour avec la ferme intention de faire honneur à son numéro 1.

“J’adore cette course: le format est chouette. Il y a beaucoup de public, de belles courses annexes, un beau plateau, on roule de nuit. Je regrette juste que cela se finisse si tard car à 3h00 du matin il n’y a plus personne pour faire la fête après l’arrivée.”

A nouveau désigné comme le grand favori, qui plus est après avoir remporté trois des quatre premières courses BTCS 2010 à Zolder puis Dijon, le leader du championnat affiche une belle confiance:

“On a tout ce qu’il faut pour bien faire. D’abord un bon équipage avec le renfort ici de François Verbist, à la fois rapide et fiable,” se réjouit le Bruxellois. “Mes deux équipiers ne sont jamais montés sur la plus haute marche du podium ici. Ils sont très motivés. Après le titre en 2009, Christian Kelders a fait de la victoire aux 12H un de ses principaux objectifs de la saison. Il ne cesse de s’améliorer et s’il perd parfois beaucoup de temps c’est parce qu’il est trop gentil ou trop prudent dans le trafic. Mais sur douze heures, avec 55 autos en piste, ce n’est pas plus mal. Ensuite, je dirais qu’on a tout simplement la meilleure équipe. Les petits gars de Delahaye sont toujours aussi motivés et dévoués. Quand je vois ce qu’il se passe ailleurs, je peux vous dire qu’ils font vraiment du super boulot, tant au niveau technique que stratégique. Résultat, notre auto tourne comme une horloge et l’on aligne les résultats de premier plan. La fiabilité de notre Mégane Silhouette nous permet déjà de faire la différence sur les épreuves d’une heure et demi. Alors sur 12h… Il y aura pas mal de très bons autres pilotes en piste lors de cette édition: c’est gratifiant de lutter contre des noms comme Eric Van de Poele, Vincent Radermecker, Jeffrey Van Hooydonk ou le Britannique Rob Huff, récent vainqueur en WTCC. Mais moi, ce que je regarde avant tout, c’est la qualité de préparation, la régularité des voitures, l’expérience des teams. Et là je ne suis pas inquiet, même si une course, surtout comme celle-là, peut toujours plus facilement se perdre que se gagner. On restera donc attentifs. C’est vrai qu’avec une bonne dizaine de Silhouettes capables de monter sur le podium, ce sera l’édition la plus ouverte depuis 2006 je dirais. Je ne demande pas mieux que la concurrence soit plus relevée. Du moment que notre Renault est toujours devant…,” conclut dans un grand éclat de rire un “Bave” comme toujours impatient d’en découdre.

 

 

Au championnat : 1. Bouvy (Renault Mégane Silhouette) 71 ; 2. Vanbellingen-Maes (BMW M3 Silhouette) 52 ; 3. Dockerill-Stéveny (GB-Bel/Kia Proceed) 41 ; 4. Thiry-Moonens (Kia Proceed Silhouette) et Kelders (Renault Mégane Silhouette) 40 ; 6. Van de Poele-Radermecker (Volvo S60 Silhouette) 39

Déjà dix-neuf points d’avance pour la Mégane

2010btcsdijon (18)

Mal débuté avec le forfait pour “cas de force majeure” de Christian Kelders, le week-end dijonais s’est clôturé en beauté avec un troisième succès en quatre courses de la Renault Mégane Silhouette de Fred Bouvy et François Verbist. Une première en BTCS pour le double champion Clio, le seul à oser le pari des slicks sous le crachin de la 2e manche. Au championnat, la Renault s’envole…

Leader du championnat après ses deux succès lors du coup d’envoi de Zolder, Christian Kelders ne gardera pas un bon souvenir de son déplacement en Bourgogne. Alors qu’il était prévu qu’il participe uniquement à la première des deux manches dijonaises, ce vendredi, celle-ci a été reportée pour cas de force majeure après qu’une Fun Cup ait déversé sur la piste son réservoir de mazout…

“Le problème est que je devais être au Nürburgring le samedi pour l’épreuve de GT Open ce qui m’a donc empêché de rouler en BTCS, François Verbist devant me remplacer pour les deux manches,” regrettait le Liégeois à qui la moutarde est montée au nez après ce contre-temps risquant de l’empêcher de défendre sa couronne.

Les contrariétés se poursuivaient samedi matin pour le clan Delahaye avec, après vingt minutes derrière la voiture de sécurité en raison du brouillard, un “Drive Through” infligé en première manche à Fred Bouvy, 3e sur la grille, pour avoir dépassé Vincent Radermecker avant la ligne de départ.

Reléguée en milieu de peloton, la Mégane Silhouette entamait alors une belle remontée ponctuée au 5e rang par François Verbist.

“De toute manière, avec les 90 kilos de lest, on ne pouvait pas suivre les leaders,” s’excusait le Bruxellois.

Alors qu’un fin crachin incitait la grande majorité des pilotes Silhouettes à chausser des pneus pluie pour la seconde manche, François Verbist et le Delahaye Racing étaient les seuls à oser risquer le pari de s’élancer en slicks. Un coup de poker s’avérant gagnant, le double champion Clio remontant ses concurrents un à un avant de relayer Eric Van de Poele en tête de la course. Alors que tous ses adversaires devaient changer de pneumatiques en même temps que de pilotes, Fred Bouvy n’avait plus qu’à se promener sur le tapis rouge le menant facilement vers la 3e victoire (en quatre courses) de sa saison. De quoi conforter le leadership (19 points d’avance au lieu de 10) du pilote Mégane au championnat avant le prochain grand rendez-vous des 12H de Spa, début juin.

« Superbe, » s’exclamait François Verbist, ravi du bon tour joué à tous ses rivaux. « Une belle victoire stratégique, ma première dans la série. J’ai bien chauffé les pneus lors des quatre tours de mise en grille. Cela a été dur au début, mais après trois tours, je savais que nous avions opéré le bon choix. Fred n’avait plus qu’à parachever le travail.»

Course 1 : 1. Vanbellingen-Maes 60 tours ; 2. Wauters-Wauters à 1.02.498 ; 3. Radermecker-Van de Poele à 1.18.444 ; 4. Stéveny-Dockerill (Bel-GB) à 1t ; 5. Verbist-Bouvy à 1t

 Course 2 : 1. Verbist-Bouvy, 55 tours ; 2. Radermecker-Van de Poele à 26.487 ; 3. Vanbellingen-Maes à 30.332 ; 4. Stéveny-Dockerill (Bel-Gb) à 1t ;

 Au championnat : 1. Bouvy (Renault Mégane Silhouette) 71 ; 2. Vanbellingen-Maes (BMW M3 Silhouette) 52 ; 3. Thiry-Moonens (Kia Proceed Silhouette) et Kelders (Renault Mégane Silhouette) 40 ; 5. Van de Poele-Radermecker (Volvo S60 Silhouette) 39

La Mégane Silhouette au chômage technique ce vendredi à Dijon

Elle avait commencé tôt le matin, puis s’était calmée…mais la pluie a finalement décidé de venir assister à la première séance de qualifications. Celle-ci a débuté à 09h00, d’abord pour les seules voitures du Groupe 2. C’est Christian Kelders qui fera le premier quart d’heure sur une piste encombrée, et très glissante. Dans le top 10, la Mégane se débrouille comme elle peut, mais le grip est difficile à trouver.

La superpole sera disputée par Fred Bouvy. La pluie commence à diminuer mais les trajectoires sèchent très lentement. Fred se met tout d’abord septième et repassera enfin cinquième en 1’36’’729. Il reste alors dix minutes.

La Kia de Thiry, la Volvo S60 et la BMW M3 conduite cette séance par Ruben Maes, sont devant et semblent à l’aise malgré les conditions.

A cinq minutes de la fin de la séance, Fred repasse troisième en 1’34’’904 à la suite de Thiry (1’33’’684), et de van de Poele (1’34’’001). Derrière lui se succèdent Ruben Maes (1’35’’131) et Dockerill sur Kia (1’35’’708)

La deuxième séance de qualification n’aura finalement pas lieu. Suite à un dépôt de diesel sur la quasi-totalité du tracé après la qualification Fun Cup, il aura fallu attendre un peu moins de deux heures pour la fin du nettoyage et l’annonce de l’annulation de la seconde séance BTCS.

La course 1 est bien évidemment elle aussi annulée et reportée demain matin à 08h30…sous la pluie normalement !

Christian Kelders ne disputera qu’une manche ce vendredi

François Verbist en renfort pour les 12H de Spa… et Dijon !

En tête du championnat des Belgian Touring Car Series après deux pôles et autant de victoires lors des Gordon First Race à Zolder, le Delahaye Renault Team aborde le deuxième rendez-vous de la saison avec optimisme.

Certes, la Mégane Silhouette rouge a écopé de 90 kilos de lest suite à ses deux succès. Un lourd handicap qu’elle espère toutefois voir compensé par une boîte de vitesses avec un 6ème rapport plus long mais surtout par l’arrivée de François Verbist, confirmé comme troisième pilote pour les 12H de Spa et pour le Trophée de Bourgogne de ce week-end.

« J’ai un clash au niveau des dates avec le championnat GT Open que je dispute en parallèle cette saison, » explique Christian Kelders. « Comme le règlement et le timing particulier de ce week-end le permettent, je serai donc à Dijon jeudi et vendredi pour les essais et la première course, puis au Nürburgring samedi et dimanche. Je laisserai donc ma place pour la seconde manche plus longue de samedi (1h10 le vendredi puis 1h50 le lendemain) à François Verbist. Cela lui fera un bon entraînement pour les 12H de Spa où il nous épaulera à nouveau Fred et moi. »

Et les points marqués par ses équipiers reviendront aussi au Liégeois qui gardera donc toutes ses chances de conserver son titre en compagnie de Fred Bouvy.

Après un galop d’essai positif l’an dernier en Dutch SuperCar Challenge à Francorchamps où il avait vite trouvé le bon rythme, le champion de la Clio Cup 2008 et 2009 est ravi de retrouver le volant de la Mégane Silhouette DRT.

« Mon sponsor Omnia Car voulait continuer à m’aider et j’avais fort envie de remettre le couvert avec Fred, le team Delahaye et la Renault Mégane Silhouette, une voiture spectaculaire, fiable et performante, » se réjouit le Montois. « J’ai fort envie d’inscrire le tour d’horloge spadois à mon palmarès et ce volant est certainement la meilleure opportunité. Dijon est une cerise sur le gâteau. Je remercie d’ailleurs Christian Kelders et le team Delahaye pour leur confiance. »

Avec un tel équipage, la Renault, malgré son embonpoint règlementaire, visera un podium le vendredi et la victoire le samedi.

« L’objectif du week-end est d’augmenter notre avance au championnat avant les 12H, » confie Pierre Sevrin, l’un des deux patrons de l’écurie wavrienne. « De toute manière, personne ne prendra de poids supplémentaire pour le tour d’horloge et, tant du côté du RACB que du promoteur Speedworld, on nous a assuré qu’un éventuel handicap supplémentaire (désormais laissé « à la libre appréciation des commissaires sportifs ») ne serait attribué au terme de l’épreuve dijonnaise qu’en tenant compte des performances. On ne sera donc plus obligé de ralentir comme l’an dernier pour laisser stratégiquement la victoire à un rival. Si nous faisons la différence grâce aux faits de course, la stratégie ou la qualité de notre équipage, nous ne seront pas pénalisés en dehors de ce qui est normalement prévu. »

Une bonne nouvelle pour le sport et le Renault Delahaye Team d’attaque pour les deux prochains meetings avec son trio de choc Bouvy-Kelders-Verbist.

Week-end de rêve pour les champions Fred Bouvy et Christian Kelders

La Renault Mégane Silhouette des champions en titre Frédéric Bouvy et Christian Kelders a débuté la saison 2010 comme elle avait terminé 2009 : par un superbe succès, au sprint, face à la BMW de ses principaux rivaux Steve Vanbellingen et Harrie Stoeltie.

En pole pour la première manche de nonante minutes de ce Gordon First Race, Bouvy a pris le meilleur envol. Vite débarrassé de la menace d’un Koen Wauters lâché par… son volant dans le premier tour, le Bruxellois, alignant les meilleurs tours, rentrait après cinquante-cinq minutes d’efforts avec une quarantaine de secondes d’avance sur ses plus proches rivaux.

Un avantage que Christian Kelders, moins stressé que l’an dernier, allait réussir à gérer pour s’imposer avec une grosse seconde d’avance au terme d’un insoutenable suspense :

« Il y avait pas mal d’huile sur la piste, » confiait le « gentleman driver ». « La piste était atroce avec des drapeaux jaunes et des voitures en vrac partout. Je savais que si je ne commettais pas de faute, je gagnerais. A la fin, cela glissait tellement que j’ai fait un peu de rallycross au Jacky Ickx. Je pense que mes récents rallyes sur la glisse m’ont bien aidé. »

Quatre heures après fait sauter le bouchon de… Gordon sur la plus haute marche du podium, Christian Kelders se retrouvait en pole pour le second exercice.

« Cette fois, j’ai moins patiné que d’habitude et j’ai réussi à prendre le sillage d’Eric Van de Poele que j’ai suivi durant quelques tours avant de rejoindre les premiers attardés. Là, j’ai pris mes distances pour ne pas risquer de m’accrocher. Et j’ai encore effectué un tête-à-queue sur les graviers ramenés sur la piste par Van de Poele » racontait le Liégeois cédant le relais à Fred Bouvy en deuxième position après l’abandon de la Silhouette de Vanbellingen et les trois tours passés dans un bac par « Tintin ».

« Cela a ensuite été un peu la confusion suite à la sortie de la safety car juste devant moi, » expliquait Fred Bouvy. « Heureusement, la direction de course a rectifié son erreur. J’ai ainsi pu remonter et m’imposer facilement face à la Kia de Thiry-Moonens. Deux poles, deux victoires, la tête du championnat avec déjà une belle avance, le week-end a vraiment été parfait pour nous. »

Prochain rendez-vous dans trois semaines à Dijon où le Renault Delahaye réserve à ses concurrents une surprise qui fera l’objet d’un prochain communiqué.

Course 1 : 1. Bouvy-Kelders (Renault Mégane Silhouette) 54 tours; 2. Vanbellingen-Stoeltie (Bel-P-B/BMW M3) à 1.179; 3. Stéveny-Dockerill (Bel-GB/Kia Pro­Ceed) à 41.077; 4. Thiry-Moonens (Kia Proceed) à 49.160; 5. Latinne-Smits (VW Scirocco) à 3t (1ers T3)

Course 2 : 1. Bouvy-Kelders (Renault Mégane Silhouette) ; 2. Thiry-Moonens (Kia Pro Ceed) à 1.17.284 ; 3. Verdonck-Freebird (Bel-P-B/BMW 320D) à 1t

 Au championnat : 1. Bouvy-Kelders 40 ; 2. Thiry-Moonens 30 ; 3. Verdonck-Freebird 25 ; 4. Adriaenssens 21 ; 5. Vanbellingen-Stoeltie 17

Premier meeting, première pôle pour la Renault Mégane Trophy BTCS

Résumé des qualifications :

Séance 1 :

Première séance de qualification fortement disputée pour le plateau BTCS version 2010. Aux avant-postes, on retrouve les Kia Pro’ceed, la BMW M3 ainsi que la Volvo S60, directement dans le coup. Mais c’est à la Renault Mégane du Delahaye Racing Team que reviennent les honneurs. Partie dans les 15 dernières minutes de la séance, elle est alignée en pôle par un Fred Bouvy en grande forme, en 1’33’’763, un dixième de seconde devant Wauters sur la Kia.

Séance 2 :

On reprend les mêmes et on recommence… Les Kia, BMW M3 et Volvo S60 sont toujours bien présentes. Fred Bouvy prend le volant pour les 15 dernières minutes de la séance, après Christian Kelders. Il se place tout de suite derrière la M3 de Van Bellingen, et 5 dixièmes de secondes devant la Kia de Wauters. A son cinquième tour, il n’est plus qu’à 2 dixièmes de la M3. Libéré du trafic, il réalise la pôle en 1’34’’126. Il reste alors 3 minutes de séance, tout est encore possible. Bouvy rejoint le trafic, mais ne sera finalement pas délogé de sa première place ! Le Delahaye Racing Team et son indétrônable Renault Mégane Trophy réalise donc les premières pôles positions de sa saison !

Tout sera fait demain pour concrétiser pendant les deux courses de 90 minutes. Les départs seront donnés à 10h30 et 16h30, sur le circuit de Zolder.

 

Plusieurs évolutions pour la Renault Mégane Trophy Silhouette BTCS

Fred Bouvy et Christian Kelders veulent conserver leur titre

Never change a winning team. En apparence, le Delahaye Racing Team a donc conservé les ingrédients lui ayant permis de décrocher les trois derniers titres de Champions de Belgique de Tourisme : une Renault Mégane Trophy Silhouette à la fois performante et de loin la plus fiable du lot (aucun abandon sur souci mécanique pour la voiture de Bouvy depuis ses débuts en 2006), mais aussi la paire couronnée l’an dernier avec l’inusable Frédéric Bouvy et son compère Christian Kelders.

« Pour gagner un championnat comme le BTCS, il faut être réguliers et malins, » confie le roi de la fête bruxellois. « Depuis des années, avec la Renault, on est les plus fiables, les plus adroits dans les stands, les plus stratèges. Le petit team Delahaye connaît son produit sur le bout des doigts. C’est cela qui fait sa force. Pour finir premier, il faut d’abord finir… »

Mais pour contrer une concurrence de plus en plus affûtée et pouvoir défendre crânement son titre malgré l’absence cette année de règlement « Pro-Am », la Silhouette rouge frappée du losange a aussi reçu quelques évolutions.

« On a pu monter un aileron plus large à l’arrière, de nouveaux rapports de boîte plus longs afin de ne plus toucher le rupteur durant plusieurs secondes à Francorchamps et on a aussi peaufiné le set-up pluie, un de nos points faibles,» explique Gilles Terlinden, l’un des deux patrons du team wavrien.

Et les résultats ne se sont pas faits attendre puisque les deux pilotes ont d’emblée amélioré leurs meilleurs chronos jeudi dernier sur Zolder. « Avec des vieux pneus de 40 tours, » s’exclame un Bouvy bien décidé à conserver sa couronne.

Notons encore que Michelin proposera ce week-end à tous les concurrents de nouvelles gommes. « Il paraît qu’elles sont plus tendres. Cela pourrait nous arranger. Grâce à l’équilibre général de notre châssis, on n’use pas de pneus, » se réjouit-on chez DRT.

Outre la présence d’un top troisième pilote bientôt dévoilé pour les 12H, la dernière évolution concerne un Christian Kelders libéré par les lauriers tressés l’an dernier.

« Je ressens désormais moins de pression. L’an dernier, j’avais peur que l’équipe perde le championnat à cause de moi, » avoue le gentleman driver liégeois. « Aujourd’hui, je suis champion et moins stressé. J’espère que cela portera ses fruits. J’estime avoir bien progressé en étudiant les datas avec mon ingénieur et en les comparant à celles de mon équipier. Il me reste à trouver le truc pour ne pas faire cirer les roues durant 100m au départ et je serai paré pour défendre notre N°1. »

Rendez-vous ces samedi et dimanche à Zolder pour vérifier tout cela lors du Gordon First Race, théâtre populaire des deux premières manches de 90 minutes de la saison BTCS.

Fred Bouvy et Christian Kelders champion BTCS 2009 au volant de la Renault Mégane du Delahaye Racing Team.

Fred Bouvy et Christian Kelders ont clôturé avec panache une saison 2009 menée avec talent et régularité. C’est la fête dans les installations du Delahaye Racing Team !

Retour sur une seconde manche aux nombreux rebondissements.

Il y avait forcément une certaine tension au sein de l’équipe à quelques heures du départ d’une manche où tout pouvait encore arriver, chacun accomplissant son travail avec beaucoup d’attention mais aussi dans une atmosphère de fausse décontraction. L’enjeu est de taille, c’est le long travail de toute une saison qui attend ici sa conclusion.

A 15h40’, le feu passe au vert et libère les voitures pour 60 minutes de course. La BMW concurrente pilotée par Maes s’envole très vite, suivie par l’Audi, la Mazda et les Kia, la Jaguar …… Christian Kelders ne prend aucun risque et suit les débats à distance tout en alignant des chronos respectables.

Moteur cassé pour la Jaguar au 4ème tour, Mazda out, les faits de course se succèdent  mais c’est un  incident sérieux dans une descente rapide qui nécessitera la sortie du safety car à l’entame du 9ème tour, le temps de nettoyer une importante quantité d’huile répandue sur la piste.

La fenêtre de ravitaillement s’ouvre quatre tours plus tard et c’est évidement la valse des relais pour la majorité des équipages. La Renault Mégane Trophy Endurance repart à bonne cadence avec Fred Bouvy au volant pour un peu moins de 40 minutes de course.

Son élan est vite stoppé : c’est une Seat qui s’accroche avec une Alfa Roméo dans la première chicane qui provoque une nouvelle sortie du safety car au 14ème tour !

C’est ensuite au tour de la BMW n° 3 de voir ses minces espoirs de titre s’envoler au 16ème tour, contrainte de rentrer à nouveau au stand avec de gros ratés moteur alors que les concurrents sont toujours aux ordres de la voiture de sécurité.

Tout est dit ? Mais non, ce n’est pas fini …..

Lorsque la safety car s’efface enfin, c’est la bousculade au Jacky Ickx, carambolage fatal à l’Audi qui y laisse sa roue arrière gauche. Dans la foulée, c’est l’abandon pour l’une des Kia, imitée au 21ème tour par sa sœur d’écurie.

On vous l’a dit, c’est une course à rebondissements à laquelle le nombreux public a pu assister.

Et notre Fred dans tout ça ? Tantôt prudent, tantôt incisif, il attaque mais sans prendre de risque. L’expérimenté Fred Bouvy fait ici étalage de sa pointe de vitesse tout en gardant la marge de sécurité qui s’impose. Bien informé par une équipe attentive, il gère parfaitement la situation.

La délivrance vient enfin après une heure de course haletante, le drapeau à damier salue la deuxième victoire du week-end et surtout le titre tant convoité à l’issue d’une saison BTCS de haut niveau.

Vous l’imaginez bien, l’instant est magique pour tout le team. C’est fait, et c’est bien fait ! Podium, interviews et photos, champagne, éclats de rire et bons mots, tous les ingrédients sont réunis pour entamer une longue soirée festive.

Le mot de la fin s’écrit en cinq lettres : merci.

Merci à tous ceux qui soutiennent le Delahaye Racing Team, merci aux pilotes qui apportent leur talent et leur confiance, merci aux partenaires et aux sponsors sans lesquels rien ne serait possible, merci aux amis et aux sociétaires du team, merci au fans et aux amoureux du sport automobile avec qui nous partageons notre passion.

Rendez-vous en 2010 pour de nouvelles aventures ……

Bouvy, Kelders, Renault Mégane, Delahaye Racing Team : le quatuor gagnant !

Le Delahaye Racing Team a raflé la mise lors de cette manche, faisant profiter ses pilotes du champagne réservé au vainqueur et de la vue imprenable qu’offre la plus haute marche du podium !

Le panneau tenu à bout de bras par le starter donne le ton dès avant le départ : « wet race ». Il est vrai que le ciel est littéralement plombé et que quelques gouttes s’écrasent sur les pare-brises des voitures lors de la mise en grille. Les cartes météo et les observations satellite ne sont guère plus rassurantes. Contre toute attente, les cieux seront pourtant cléments avec les équipages qui seront dispensés de pluie jusqu’au terme de l’épreuve.

La piste humide aura décidé la direction de course à donner un départ lancé. Dès le premier virage,  les deux Kia s’éliminent de concert en allant visiter le bac à gravier tandis que la Mazda RX8 de Lémeret résiste à la Renault Mégane Trophy Endurance de Bouvy. La meute suit à distance, emmenée par la Jaguar et la BMW de pointe. Quelques virages plus tard, la française mange la japonaise et prend une courte tête qu’elle conservera durant un tour avant de reprendre sa 2ème position initiale, toujours devant l’anglaise et l’allemande. La japonaise a bien un moteur de sumo, cela s’est encore vérifié …..

Cette hiérarchie se maintiendra jusqu’aux relais effectués par les leaders au plus près de la fin de la fenêtre de ravitaillement.

Ces relais se feront avec plus ou moins d’efficacité suivant les teams : comme souvent avec célérité pour le Delahaye Racing Team, nettement moins bien pour les autres équipes.  L’entrainement et le professionnalisme sont récompensés, la Mégane reprend la tête à la faveur de cet arrêt bien géré, devançant  de 13 secondes la Mazda et de 28 secondes la BMW concurrente.

Christian Kelders prend ses marques l’espace d’un tour puis se cale sur un rythme régulier, tournant en 1’39’’. Pas de risque inconsidéré. La fin de cette manche verra revenir autant la Mazda que la BMW, entretenant un suspens de tous les instants et tenant le public en haleine.

Il fallait garder les sens en éveil pour contenir la surpuissante Mazda ….. qui – étonnamment – plongera d’elle même dans les profondeur du classement alors qu’elle était revenue à moins de 3 secondes des échappements de la Mégane à 2 tours de l’arrivée. Quant à la BMW, sa remontée ne lui aura servi à rien, Christian Kelders bien informé par le team gérant à merveille cette fin de course pour augmenter de quelques précieux point l’écart avec son poursuivant au classement général et conforter le leadership de l’équipe.

« J’ai assuré le coup » racontera plus tard Christian Kelders. « Il ne fallait pas prendre de risque inutile. Ca n’a pas été simple, chaque dépassement m’a obligé à sortir de la trajectoire plus ou moins sèche pour aller sur des portions plus humides. Un moment, il a eu quelques gouttes de pluie, c’était stressant mais j’étais très concentré, ça s’est vraiment bien déroulé ».

Après les joies du podium, place au travail. Il reste une dernière manche demain. La traditionnelle révision de la voiture va monopoliser l’attention des mécaniciens tandis que les ingénieurs vont étudier les acquisitions de données. La soirée va être longue et laborieuse mais chacun sait que c’est l’indispensable clef de la réussite.