Catégorie : Supercar Challenge

Dire qu’il a plu durant la première manche du Supercar Challenge disputé ce samedi à Zandvoort est un euphémisme ! Si à l’entame de la course, quelques concurrents téméraires ont risqué les pneus slick, les nuages noirs amassés au-dessus du circuit ont très vite dissipé tout doute en déversant d’abord une fine pluie puis des trombes d’eau un bon quart d’heure après le feu vert.

Pierre Etienne, auteur d’un départ prudent, commente : « Incroyable ! Quelle pluie, c’était terrible ! Au bout d’un moment, je ne voyais plus rien. Durant les premiers instants, j’ai commencé par suivre une Porsche pilotée par un néerlandais qui connaît bien le circuit. J’ai observé ses trajectoires, c’était utile sur cette piste délicate. J’avais un bon rythme, la voiture allait bien, juste quelques petits soucis avec de la buée sur les vitres latérales qui m’empêchait de voir dans les rétros et avec les essuies-glace qui avaient bien du mal à évacuer toute l’eau sur le pare-brise, parfois aussi un mouvement peu rassurant de l’avant sur les rigoles d’eau qui traversaient la piste ».

Et dans ces conditions dantesques, le tandem Pierre Etienne / Volvo S60 a fonctionné à merveille. Gagnant progressivement des places, incisifs lors des dépassements mais prudent lorsque les circonstances l’imposaient, le gentleman driver occupait la onzième place peu avant l’ouverture de la fenêtre de ravitaillement. Une sortie d’une Viper violemment rejointe par une seconde Corvette dans le célèbre virage de Tarzan provoquait la sortie du safety car à l’ouverture de cette fenêtre. Au milieu d’une pitlane trop encombrée et dans un désordre indescriptible, l’équipe du Delahaye Racing Team gérait parfaitement l’arrêt obligatoire et la Volvo S60 repartait en sixième position, une place qu’elle n’allait plus quitter jusqu’à l’arrêt de la course imposé par une piste devenue impraticable.

« C’est un travail bien fait ! » se réjouissait Pierre Etienne. « Je suis content de ma prestation, de la voiture et de l’équipe, de ma place. Tout était au top. On gagne même notre classe ! Je n’espérais pas mieux. On repart demain dans le même état d’esprit, avec je l’espère le même résultat ! ».

Avec un 17^ème chrono réalisé au terme de deux run de 5 tours chacun,  sans forcer ni prendre aucun risque, Pierre Etienne s’est montré satisfait de sa prestation durant la courte séance qualificative du Supercar Challenge.

« Cette position est conforme à mes attentes » expliquait Pierre Etienne lors du traditionnel débriefing. « On nous a fait attendre longtemps avant de nous lâcher en piste, ce n’est pas idéal pour la concentration. Malgré ça, j’ai attaqué mes tours sans pression, je me suis appliqué à ne pas faire d’erreur. Je n’ai pas cherché à faire un temps exceptionnel mais plutôt à bien prendre mes marques pour la course. Mission accomplie ».

« Je roule ici pour la première fois, je découvre ce circuit. Les images prises par la caméra in board durant cette séance ont montré que je pouvais encore gagner des dixièmes en affinant mes trajectoires. Je suis étonné de l’exiguïté de la pit lane, les teams disposent de très peu de place, c’est vraiment dangereux pour les arrêts au stand et c’est stressant pour les pilotes » ajoute encore Pierre Etienne.

Pierre Sevrin et Gilles Terlinden affichent eux aussi leur satisfaction : « La Volvo S60 fonctionne à merveille. Nous n’avons eu aucun souci à adapter les réglages aux pneus Dunlop qui nous sont imposés ici alors que nous roulons habituellement en Michelin. Tout se passe au mieux ».

Seule inconnue : la météo. La pluie a fait son apparition ce samedi matin, accompagné d’un vent soutenu. Il est donc fort possible qu’une averse vienne rincer le tracé hollandais durant la manche programmée à 16h50’. Réponse et classement de ce premier round dans quelques heures.

En cette période estivale, le Delahaye Racing Team a rejoint le bord de mer et le circuit hollandais de Zandvoort à l’occasion de la manche du Supercar Challenge disputée en lever de rideau du prestigieux DTM. Si les dunes et la proximité de la Manche donnent un petit air de vacances à ce déplacement hors frontières, il n’est pas question de tourisme pour le team wavrien qui fait une incursion remarquée dans un championnat disputé. La Volvo aux couleurs DHL et Rétrodor est en effet confrontée à des voitures du calibre des Ferrari F430, Viper SRT 10, Corvette C 6 R, Porsche 997 GT3 Cup et autres BMW Z4 GT3, ….. Rien que du beau monde !

C’est Pierre Etienne qui s’est glissé derrière le volant de la belle V60 pour ce week-end, avec l’ambition de chatouiller les ténors de la catégorie que sont les frères Versluis, Storm, van Elk, …. mais aussi quelques pilotes belges tels que Longin, Lumbeek, Vanbellingen ou Lamot.

Si Pierre Etienne – gentleman driver passionné – dispute l’intégralité de ce championnat au volant d’une magnifique Marcos, il lui fait pour l’occasion une petite infidélité :

« J’avais envie de goûter aux charmes d’une belle Suédoise ! » explique Pierre Etienne avec un sourire facétieux. « Plus sérieusement, la Volvo est très performante, je le sais. De plus, j’ai déjà eu l’occasion de rouler avec une voiture du Delahaye Racing Team et je connais le sérieux de l’équipe. J’avais donc très envie d’inscrire cette auto au départ de cette épreuve. Vu le niveau de la concurrence, je ne m’attends pas à monter sur le podium mais je serai en embuscade pour une place dans le top 15, voir le top 10 » ajoute-t-il.

A l’issue de la séance d’essais libres disputée en début de journée ce vendredi, Pierre Etienne a hissé la Volvo au 13^ème rang de la hiérarchie, intercalé entre une Ferrari F430 et une BMW M3 Silhouette.

Au terme des 12 tours parcourus, Pierre Etienne livre ses impressions : « Ça pousse fort ! La voiture saute un peu mais c’est juste une question de réglages. Pas de souci pour les pneus Dunlop qui sont vite montés en température. Tout va bien, je suis satisfait ».

On l’espérait pour cette 2ème manche du Dutch Supercar Challenge, elle a été au rendez-vous : la pluie a noyé le circuit de Francorchamps ce dimanche 4 octobre. C’est de saison, direz-vous, et qui plus est la météo l’avait bien annoncé.

Les qualités sur piste mouillée de la Renault Mégane Trophy Endurance ne sont plus à démontrer. Le Delahaye Racing Team attendait donc les averses avec le secret espoir de placer sa Silhouette en ordre utile au milieu des Marcos, Mosler et autre Opel Omega ex-DTM du championnat hollandais.

En 5ème place sur la grille, c’est François Verbist qui entame les débats lors d’un départ sans histoire. Rapidement relégué en 8ème position, François ne prend aucun risque : « L’auto manque de grip » dit-il très vite à la radio pour expliquer sa place et ses chonos.

« La voiture n’est pas réglée pour rouler avec des Dunlop, il est impossible de faire un set-up parfait en un week-end avec des pneus que nous ne connaissons pas, nous perdons sûrement 1 à 2 secondes au tour à cause de cela et pas mal aussi  en précision de pilotage. Nous participons à cette compétition pour la première fois, il n’y a pas d’enjeu et dès lors aucune raison de prendre des risques inutiles, François à raison de ne pas forcer. » analyse Gilles Terlinden, le regard fixé sur les écrans TV sur lesquels s’affichent les chronos et les images de la course.

9ème après 7 tours de course puis 8ème au passage suivant, François se fraie un chemin dans une épreuve ou les sorties de piste se multiplient et durant laquelle les commissaires auront agité les drapeaux jaunes à de nombreuses occasions.

Le ravitaillement est réalisé à la fin du 11ème tour, Fred Bouvy se glisse avec souplesse dans l’habitacle de la Mégane qu’il connaît si bien et quitte la pitlane en 9ème position.

On l’a dit, il n’y a pas d’enjeu majeur à cette participation au Dutch Supercar Challenge mais il n’est pas dans les habitudes des sociétaires du Delahaye Racing Team de ne pas se donner au maximum ! A portée de phares de Fred, la Porsche 997 GT3 numéro 207 va l’apprendre à ses dépens et se faire doubler dans le 19ème tour sur une piste séchante.

Devant, c’est l’artillerie lourde et le team aura rapidement abandonné l’espoir de voir la Mégane rouge venir chatouiller les ténors du championnat. Des pilotes du calibre de Cor Euser ou Martin Short sont des compétiteurs expérimentés, qui plus est au volant de voitures surpuissantes, il n’y a dès lors aucun regret à avoir.

Fred Bouvy coupe la ligne en 8ème position après 1h03’ de course sous les traditionnels applaudissements des mécaniciens et des membres du team.

Bilan du week-end ? Positif ! « On est venu pour voir, c’est une belle expérience. On a apprécié tant la bonne humeur que le coup de volant de François Verbist, sa faculté d’adaptation à l’auto aussi. On a montré les qualités de notre Renault Mégane, tout s’est parfaitement déroulé, notre classement est plus qu’honorable, que demander de plus ? » conclu Gilles Terlinden.

C’est maintenant les finales des championnats BGTC et BTCS qui auront lieu les 23 et 24 octobre qui vont monopoliser l’attention de tous. Non, non, la saison n’est pas finie ! See you in Zolder pour cet ultime meeting qui promet d’être passionnant !

Quelques instants après l’arrivée de la première manche du Dutch Supercar Challenge, François Verbist et Fred Bouvy analysent déjà les images de la caméra embarquée lors du traditionnel débriefing qui suit chaque épreuve.

« Tu vois, c’est la Porsche qui a tapé, j’ai perdu du temps et j’ai roulé sur quelques débris mais j’ai bien fait de rester à gauche ! » s’écrie Fred en commentant l’accrochage survenu dès le départ au virage de la Source. Et notre Fred Bull de décrire avec de larges gestes et de grandes phrases ses exploits de début de course sous le regard amusé de François et du team, réunis autour de la grande table dressée à l’arrière du stand.

Rewind ………..

10ème temps aux essais, quelque part au milieu du peloton lors de l’accrochage décrit plus avant, 7ème après quelques tours, la Renault Mégane confiée à l’expérimenté Fred Bouvy tourne comme une horloge pour son entrée dans la compétition hollandaise.

Chaussée des pneus Dunlop imposés dans ce championnat, la voiture développée par le team wavrien est moins performante et plus difficile à conduire qu’avec ses habituels Michelin mais n’en réalise pas moins d’excellents chronos. A tel point qu’au 7ème tour, Fred Bouvy « klaxonne » derrière une Mosler qu’il ne parvient à dépasser, malgré bien des tentatives. Une Mosler ? Mais oui ! Devant, c’est encore plus rapide avec des Marcos LM 600, Corvette Z06 GT 3, Ferrari F 430 GT 2 et autres Dodge Viper SRT 10. Ces concurrents jouent dans une autre catégorie et ne sont pas à portée de la Mégane à la régulière.

Au 12ème tour, quelques secondes seront gaspillées lors l’arrêt obligatoire mais sans conséquence. François Verbist repart toujours 7ème pour très vite retrouver …..la même Mosler numéro 170 avec laquelle Fred Bouvy s’était précédemment battu ! Bien inspiré, François la double au 16ème tour et parvient à creuser l’écart afin de se mettre à l’abri du retour de la puissante GT.

Auteur de chronos du même niveau que son équipier du week-end, François Verbist assure une 5ème place qui ravit tout le team et franchit la ligne d’arrivée à l’issue du 22ème tour.

« Pour une première expérience dans cette compétition et vu la concurrence, cette place nous convient  » dit Gilles Terlinden, l’un des deux boss du team.

Pour sa part, François Verbist affiche sa satisfaction et son plaisir. « Cette Mégane est terrible ! Châssis, Boîte de vitesses, moteur, tout est parfait » dit-il en rangeant son casque «  Vraiment , c’est une très belle auto » conclut-il.

Un set up à affiner en tenant compte des pneus Dunlop et d’une piste froide, la traditionnelle révision entre deux manches et la fringante Renault Mégane Trophy Endurance sera prête pour la manche dominicale de ce week-end spadois. En espérant une pluie typiquement belge, un climat qui a toujours mis en valeur les qualités de la voiture et de ses pilotes ……